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Fais-moi les poches ! - Page 15

  • Une année de blog, en chiffres et en lettres...

    anniversaire,blog,fais-moi les poches !Par définition, dans la majorité des cas, un blog, c'est un outil qui a de l'importance essentiellement pour son auteur. Des habitués, quelques fidèles lecteurs. Beaucoup d'inconnus, échoués là par les hasards de la toile. Et qui reviennent parfois.

    Certes, mais ce n'est pas que ça. Voilà une année que le blog "Fais-moi les poches !" a vu le jour. Retour sur cette courte histoire. Allez, quelques chiffres pour une fois.

    49 romans chroniqués.

    17 entretiens avec des des auteurs. Philippe Jaenada et Martin Page furent les premiers à me dire oui. Ils ouvrirent la voie à Emilie Frèche, Valérie Tong Cuong, Philippe Besson, Cécile Coulon, Jean-Philippe Blondel, Laurent Sagalovitsch, Gaëlle Josse, Paul Vacca, Caryl Férey, Harold Cobert, Titiou Lecoq, Carole Zalberg, Valentine Goby, Léonor de Récondo... et à nouveau Cécile CoulonEt à chaque fois l'étonnement et la joie de rencontrer des personnes très occupées et tout autant disponibles, des auteurs qui rencontrent le succès, ont les honneurs de la presse, et prennent le temps de répondre aux questions d'une blogueuse inconnue.

    1 entorse à la règle avec un roman chroniqué alors qu'il n'est pas encore sorti en poche.

    La surprise de repérer des connexions depuis le Japon, la Serbie, Madagascar, le Pérou, le Costa Rica, la Namibie, le Vietnam, l'Ukraine...

    Des mots-clés étranges dans les moteurs de recherche pour arriver jusqu'à mon petit blog : "accro à begaudeau", "bipolaire quimper", "c'est qui jean-philippe romancier", "comment devenir grand lorsque l'on est petit", "empathie compulsive", un peu pathétiques : "j'envie de voir obama sa femme et ses enfants", "les femmes larguées à 60 ans", ou ingénieux : "protège tongs", carrément inquiétants : "savoir si un esprit me protège" ou simplement farfelus : "sex fais moi 11".

    Des tas et des tas de gens qui ouvrent google pour connaître la fin des romans... (Et qui, en tombant sur Fais-moi les poches perdent leur temps...)

    Et enfin des rencontres, virtuelles et bien réelles. Des affinités, des débats. Il y eut aussi, si on se dit tout, quelques noms d'oiseaux. Mais bien davantage d'échanges sympathiques sur les réseaux sociaux.

    La découverte du petit monde des blogs et des blogueurs divers et toujours passionnés. Et puis des contacts avec des libraires investis et passionnants.

    Alors, je me dis que je re-signerais bien pour un an...

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  • Le roi n'a pas sommeil, Cécile Coulon

    002646733.jpgMais quel est ce truc insaisissable que maîtrise Cécile Coulon à la perfection pour créer une ambiance, une attente, une tension ? Comme dans Méfiez-vous des enfants sages, nous voici propulsés dans un univers américain, avec pour guide le jeune Thomas Hogan. Faut-il croire aux présages ? En tous cas, lorsqu'il était tout petit, sa mère l'a sauvé in extremis d'un petit et sournois serpent qui lui rôdait autour.

    Il lui faut combattre dès son plus jeune âge pour sortir la tête de l'eau. Le père de Thomas n'a pas eu de chance. Un accident l'a handicapé sérieusement puis a eu sa peau. Alors il faut faire vivre le famille et rester digne. Ce que Thomas fait, pas comme les petites frappes de son village, dont Paul, son copain d'enfance. Et après, après, c'est l'arbre des choix et des fatalités qui en entraînent d'autres. La belle Donna, les parties de poker, les coups de colère et les verres d'alcool de menthe...

    Le roi n'a pas sommeil, Cécile Coulon (France). Points. 144 p. 6, 20 €

    Ce roman fait partie de la sélection 2014 du prix du meilleur roman des lecteurs des éditions Points.

    Comment fait-on pour créer une ambiance, se doter d'un style reconnaissable bien qu'indéfinissable ? Dans un entretien, Cécile Coulon nous en dit un peu plus sur sa façon de travailler. 

    Catégories : Littérature Française 1 commentaire
  • Cécile Coulon : "Travailler les phrases, le style, la patte"

    1964287_10152232447282342_618894390_n.jpgIl y a moins d'un an, Cécile Coulon répondait aux questions de Fais-moi les poches sur son roman Méfiez-vous des enfants sages. Le rire du grand blessé (Viviane Hamy) a compté parmi les sorties marquantes de la rentrée littéraire. Et voilà que Le roi n'a pas sommeil, à peine sorti en poche, est sélectionné pour le prix du meilleur roman des lecteurs des éditions Points. Un style qui lui est propre, âpre et réaliste, des ambiances singulières, voici quelques caractéristiques de l'écriture de Cécile Coulon. Elle nous révèle quelques-uns de ses "coins à champignons"...

    Fais-moi les poches - C'était déjà le cas dans Méfiez-vous des enfants sages, et on le retrouve dans Le roi n'a pas sommeil, vous créez des ambiances singulières. Quel est votre secret pour créer ce style, cette "patte", Cécile Coulon ?

    Cécile Coulon - Il paraît que ça ne se fait pas de révéler ses coins à champignons... Bon, disons qu'en fait, je visualise le texte, je construis les scènes comme s'il s'agissait d'un scénario, ou même d'un storyboard. De cette façon, j'ai une idée plus claire de l'ambiance du texte, ça me permet de travailler les phrases, le style, la "patte".

    FMLP - La sélection de Le roi n'a pas sommeil pour le prix du meilleur roman des lecteurs des éditions Points, c'est une surprise ? Savez-vous comment s'est faite cette sélection ?

    C. C - Oui, c'est une surprise, une bonne surprise. Et non je n'ai aucune idée de comment est faite cette sélection. Je sais en revanche qu'au final, ce sont des lecteurs et des libraires qui choisissent, non ?

    FMLP - Quand on est beaucoup sollicitée comme vous l'êtes par les médias, ce n'est pas trop difficile de continuer à écrire ?

    C. C - Je suis beaucoup sollicitée, mais pas sur une très longue période, c'est surtout au moment de la sortie de tel ou tel texte... Le reste du temps, je peux me consacrer à ce qui me plaît, sans avoir l'esprit ailleurs. Et quand on aime faire quelque chose, on trouve toujours le temps.

    FMLP - Quel genre d'ambiance nous réservez-vous pour le prochain roman ?

    C. C - Un texte plus long, avec plus de personnages, mais toujours le même style. Ce sera une histoire de revanche.

    Catégories : Livre, Rencontres 0 commentaire
  • De là, on voit la mer, Philippe Besson

    Italie, couple, écritureRevoilà Philippe Besson avec son style elliptique, tranchant et "durassien". Alors qu'on l'avait suivi jusqu'à Los Angeles dans Une bonne raison de se tuer, il nous propose ici des aller-retours entre Paris et Livourne, en Italie. Louise s'y retire pour écrire. Elle a besoin de cette distance, de cette solitude. François, son mari, l'a bien compris, depuis longtemps. Louise ne lui a jamais fait mystère de ses conditions : pour écrire, elle a besoin d'un contexte. Elle ne peut pas et ne souhaite pas transiger là-dessus. Elle ne rendra pas de compte car la nécessité de l'écriture est souveraine dans l'organisation de sa vie. 

    François est donc resté à Paris. Mais cette fois-ci, une tierce personne va occuper le premier rôle. C'est Luca, un très jeune homme du village, là-bas, en Italie. François aura beau exprimer sa détresse, par les mots et par les actes, Louise est un roc et continue à imposer ses conditions, vaille que vaille.

    Il est bien sûr beaucoup question de couples dans ce roman, mais par transparence, c'est la tyrannie de l'écriture qui signe sa présence.

    De là, on voit la mer, Philippe Besson (France). 10/18. 192 p. 7, 10 €

    L'année dernière, Philippe Besson répondait aux questions de Fais-moi les poches ! sur son roman Une bonne raison de se tuer, et sur l'écriture en général. Retrouvez cet entretien ici.

    Catégories : Littérature Française 0 commentaire
  • Je ferai de toi un homme heureux, Anne B. Ragde

    norvège,progrès,années 60Dans les années 60, en Norvège comme dans beaucoup de pays, le progrès est en marche. A coups de tables en formica, de soupes instantanées, de congélateurs et aspirateurs derniers cris, la révolution matérielle souffle et conforte durablement chaque sexe dans son rôle.

    Dans un immeuble de Trondheim, pensé selon les critères du confort moderne, chacun(e) observe quel coup d'avance a sa voisine : machine à laver, chocolat en poudre ou carrément le must : fontaine d'intérieur éclairante...

    Evidemment, quand un représentant en judas vient faire du porte-à-porte en arguant que les voisins ont déjà dit oui à l'achat de ce petit objet, il fait exploser son chiffre d'affaires en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.

    Je ferai de toi un homme heureux est un mélange un peu étrange entre "Fenêtres sur cour" et "La complainte du progrès". Un voyeurisme, détaillé jusqu'à la surdose parfois, y règne en maître. Puis un intimisme beaucoup moins innocent qu'il n'y paraît de prime abord. Déjà, derrière le bonheur et la futilité d'acquérir rôde le désespoir latent et la solitude des sociétés de consommation.

    Je ferai de toi un homme heureux, Anne B. Ragde (Norvège). 10/18. 305 p. 8, 10 €

    Vous craquez pour la plume de Anne B. Radge ? Alors lisez La tour d'arsenic et Zona Frigida, sans oublier la trilogie des Neshov (La ferme des Neshov, L'héritage impossible, La terre des mensonges).

     


    Catégories : Littérature Scandinave 0 commentaire
  • Le monde à l'endroit, Ron Rash

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    Etre jeune et subir les saisons et la culture délicate du tabac, en compagnie d'un père irascible, Travis le supporte de moins en moins bien. Quand il tombe sur quelques plants de cannabis à maturité en longeant la rivière lors d'une quête à la truite, il se dit qu'il suffirait de les ramasser et de les revendre, pour arrondir ses fins de mois ni vu ni connu. Sauf que les redoutables Toomey père et fils, qui ont quelques mois plus tôt semé les graines des psychotropes en puissance, ne l'entendent pas de cette oreille. La vengeance risquait d'être terrible. Pas de déception, elle le sera : les Toomey savent repérer le talon d'Achille de leurs ennemis...

    Heureusement, Travis fait la connaissance de Leonard, zonard érudit et dealer vivant dans un mobil-home en compagnie d'une faune humaine un peu disparate. Leonard, l'ancien prof mis sur la touche, le père déclassé, le mari rejeté. Il connaît un paquet de choses sur la guerre de Sécession et ses épisodes sanglants, qui fascinent Travis. Un nouvel élan va naître de cette rencontre, en Travis comme en Leonard. La question est bien sûr : pour combien de temps ?

    Le monde à l'endroit, c'est une oscillation permanente entre la tentation du conte de fées et le principe de réalité. Reste à savoir lequel des deux aura le dernier mot.

    Le monde à l'endroit, Ron Rash (Etats-Unis). Points. 320 pages. 7, 20 €

    Grands espaces, Etats-Unis, violence... Si Le monde à l'endroit vous parle, vous aimerez peut-être A Suspicious River, de Laura Kasischke, ou Sukkwan Island, de David Vann.

    Catégories : Littérature Américaine 1 commentaire
  • Léonor de Récondo : "Ecrire pour aller sur les chemins obscurs"

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    Difficile d'observer la vitrine d'une librairie, depuis quelques semaines, sans remarquer Pietra Viva, le dernier roman de Léonor de Récondo, en bonne place dans les coups de coeur. En parallèle sort en format poche chez Points Rêves oubliés, un roman dont les personnages s'adaptent à l'exil forcé, en perdant sur le chemin un certain nombre de repères, rançon de la liberté et de l'unité de la famille. Léonor de Récondo a eu l'extrême gentillesse de répondre aux questions de Fais-moi les poches ! sur ce roman et l'écriture en général.

    Fais-moi les poches ! -Léonor de Récondo, vous écrivez depuis plusieurs années ?

    Léonor de RécondoJ'écris depuis toujours ! Au début pour moi et puis un jour je me suis lancée. Le plus dur c'est d'y aller...

    FMLP - Un excellent bouche à oreille pour Pietra Viva, une sélection pour le prix des lecteurs des éditions Points avec Rêves oubliés, on peut dire que depuis quelques mois, votre nom revient de plus en plus souvent sur la scène littéraire. Quels sont d'après vous les ingrédients qui ont permis d'accélérer votre "rencontre" avec votre lectorat ?

    LdRLa vérité, c'est que je ne me rends pas très bien compte de ce qui se passe à mon sujet sur la scène littéraire... Je vois bien que j'ai été plus sollicitée (presse, librairies, etc.), mais ça ne va pas plus loin. Je suis heureuse aussi de pouvoir être lue et appréciée. Alors, je me dis que tout ce travail, tous ces doutes ne sont pas vains... J'écris pour être libre, pour aller sur des chemins obscurs que je tente d'éclairer. Le reste est le travail de mon éditrice, Sabine Wespieser, très talentueuse !

    FMLP -Rêves oubliés, c'est le destin d'Ama, c'est aussi l'Histoire universelle de l'exil. Pourquoi avez-vous eu envie d'écrire sur ce sujet ?

    LdRAma, c'est ma grand-mère espagnole que je n'ai pas connue. Écrire sur elle et ma famille, écrire un roman, m'a permis de les connaître, de les aimer aussi.

    FMLP- C'est un roman qui pourrait appeler une suite, non ?

    LdRCe roman n'a pas de suite dans ma tête, même si tous les personnages de fiction continuent d'avoir une vie après les pages, une vie secrète à l'abri des regards.

    FMLP -Qui sont vos références en littérature ? 

    LdRJ'adore lire, je n'ai pas de références littéraires à proprement parler. Si je dois citer un nom et un seul : Virginia Woolf.

     

     

    Catégories : Livre, Rencontres 0 commentaire