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Fais-moi les poches ! - Page 19

  • Titiou Lecoq : "les défauts du roman sont aussi les miens"

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    Titiou Lecoq a réussi un objectif risqué en écrivant Les Morues : mélanger les genres, quitte à se retrouver dans la catégorie inconfortable des "inclassables". Car elle sait nous faire rire, réfléchir, palpiter, compatir, railler. Elle nous explique ici comment elle est parvenue à trouver un équilibre narratif pour aboutir à ce roman savoureux.


    Fais-moi les poches - Une idée de roman pareille, Titiou Lecoq, avec autant de rebondissements, de personnages très  caractérisés, dites-nous tout : comment ça germe ?

     

    Titiou Lecoq - Je suis partie des personnages. Dès le début, j'avais une idée assez précise d'Ema et de Fred. J'avais même des bouts de dialogue, des répliques. Donc leur façon de parler, d'être m'est venue spontanément. Après la question c'était : j'en fais quoi. J'ai été très méthodique. J'ai lu pas mal de manuels de scénarios pour savoir par quel bout prendre le truc. Il fallait que je réponde à des questions précises : quels sont leurs rapports, comment ils se sont connus, où est-ce que chacun en est dans sa vie au début de l'histoire, où est-ce que chacun arrive, quelle évolution intérieure et extérieure ils vont suivre etc. J'ai essayé de suivre une intrigue classique découpée en trois actes avec des conflits pour chacun des protagonistes et un climax.  Avant Les Morues, à la fac, j'avais écrit un premier roman monstrueusement long, avec des passages de bravoure, des idées géniales. Et puis en finissant de l'écrire, je m'étais rendue compte que j'avais oublié un truc : l'histoire. Je n'avais pas d'histoire. Pas d'intrigue principale, pas d'intrigue secondaire. Au final, j'avais écrit une suite de scènes plus ou moins réussies avec des gens qui buvaient du café et fumaient des clopes en discutant. 
    Donc là, j'ai été assez scolaire. Je me suis dit : cette fois, je vais apprendre comment on raconte une histoire, quels sont les mécanismes narratifs. Ensuite, évidemment, pendant l'écriture, je me suis éloignée de "leçons de scénario" mais j'ai pu m'en éloigner en sachant ce que je faisais. J'avais envie que ce roman se lise d'une traite. C'est aussi pour ça que j'ai choisi une intrigue policière comme trame principale parce que c'est un genre très formateur qui oblige à réfléchir à la manière dont on structure son histoire. 
     
    FMLP - Diriez-vous que votre roman vous ressemble ?
    T. L - J'aime beaucoup cette question. Je la trouve nettement plus pertinente que "est-ce qu'Ema vous ressemble ? Est-ce que c'est autobiographique ?" Donc j'imagine que oui. Je suis assez d'accord avec les théories littéraires qui présentent l'auteur comme une conscience du monde, une intention en acte. La vision du monde qui se dégage des Morues, c'est forcément moi. Les obsessions des personnages aussi. Un certain mode de vie sans doute également. Et les défauts du roman sont aussi les miens. 
     
    FMLP - Quel a été votre secret pour ne jamais verser vers un genre précis tout en flirtant avec l'intrigue policière, la critique sociale, le roman de filles... ?
    T. L - Pas de secret à part faire attention à maintenir un équilibre à chaque fois entre les genres. Pas un équilibre artificiel. Il suffisait que je suive la vie de mes personnages telle qu'elle était. La journée, on est au travail, avec les problèmes qu'on peut y avoir, le soir on est avec ses amis, ou seul, ou en couple. Et essayer d'alterner tout ça c'est difficile dans la vie. Il fallait retranscrire cette difficulté. Et puis au milieu, Fred et Ema devaient trouver du temps pour enquêter (souvent pendant leur journée de boulot évidemment). Mais c'était bizarre parce qu'en même temps, ma volonté de mélanger les genres (simplement parce que la vie est comme ça, je n'ai rien inventé, Victor Hugo l'a très bien expliqué pendant la bataille des Anciens et des Modernes au sujet de Hernani) je savais que c'était ce qui allait poser problèmes à des éditeurs. En France, l'édition fonctionne beaucoup par collection. Un polar c'est la collection noire, un roman plus classique/ générationnel c'est la blanche, un truc qui parle des femmes c'est la série girly. 
    J'ai même eu un éditeur qui acceptait de publier le roman si je le réécrivais entièrement en choisissant un genre précis. Alors que mon idée de base était exactement l'inverse. 
    Et puis, même à la sortie, il y a eu des lecteurs qui étaient troublés par ce mélange. 
     
    FMLP - L'humour c'est important pour vous dans l'écriture ? Souhaitez-vous faire rire vos lecteurs, les faire rêver, réfléchir ?
    T. L - Oui. L'humour c'est important pour moi dans l'écriture. Même dans les articles que je peux faire parce que je pense que c'est aux auteurs d'aller vers les lecteurs et pas forcément l'inverse. Quand on veut parler de sujet pas sexy comme la Révision Générale des Politiques Publiques, ça passe mieux en y ajoutant des blagues. C'est plus pédagogue. 
    Après, dans ma vie en général, même au milieu des pires catastrophes, mes amis et moi, on a tendance à faire des blagues. Sinon ce serait invivable. Je crois que c'est Chesterton qui disait "la vie est une chose trop importante pour être prise au sérieux". 
     
    FMLP - La sortie en poche de votre roman, est-ce aussi un moment clé ?
    T. L - Quand j'ai appris que le Livre de Poche achetait les droits des Morues, j'étais très contente parce, pour des raisons financières évidentes, c'est dans cette collection que j'ai lu le plus de romans. Mais ça restait assez abstrait. Mais depuis la parution du poche, c'est marrant parce que je découvre à quel point ça donne une deuxième vie à un livre, une nouvelle exposition. Ca va faire deux ans que les Morues sont parues et je me retrouve de nouveau à recevoir des messages de lecteurs (ou des demandes de blogs ;) 
     
    FMLP - Et en ce moment vous écrivez quoi ?
    T. L - Je galère comme une damnée sur un deuxième roman mais je vais en venir à bout. (Autopersuasion.) Mon éditrice m'avait prévenue que le deuxième c'était le plus douloureux à faire. Elle avait raison. Surtout quand le premier a bien marché. Il y a une pression ridicule qu'on se met involontairement. Donc niveau parution, il est prévu pour septembre 2014. Et j'ai aussi un autre livre en cours, qui est une adaptation de mon blog (Girls and geeks) qui devrait paraître vers janvier prochain.  
    Catégories : Livre, Rencontres 0 commentaire
  • Sukkwan Island, David Vann

    41N-uaR+yoL.jpgAu début, ça démarre bien. Une version d'Into the wild façon père divorcé en recherche de contact avec son fils. On redémarre à zéro. Adieu la vie de dentiste, bonjour les grands espaces, la solitude, les ravitaillements par avion, les ours, les élans, la pêche au saumon, les réserves pour l'hiver, le bois à scier. L'authentique, l'essence de la relation. Mais il y a quand même un peu de Psychose dans tout ça. Car on se doute petit à petit qu'un truc pas net se trame et que quand ça va péter il n'y aura personne sur cette île perdue de l'Alaska pour entendre les cris. Sournoisement, la tension monte. Et tout éclate bien avant qu'on en ait eu conscience.

    Alors là, d'un coup, la vie au grand air n'est plus le sujet principal. La tension psychologique, palpable, laisse place à des scènes d'horreur, où tout contrôle échappe aux personnages.

    Chez David Vann, vivre en contact direct avec la nature n'exempte de rien, et certainement pas des plus odieux face-à-face avec soi-même.

    Sukkwan Island, David Vann (Etats-Unis). Folio. 240 pages. 6, 50 €

    Catégories : Livre 3 commentaires
  • Dieu surfe au pays basque, Harold Cobert

    41nX+gy-w1L.jpg"Ma femme"... L'expression peut sembler un peu distante, surannée presque. Dans ce roman, le narrateur n'évoque sa compagne qu'à travers ces mots-là. Pas de prénom. Et pourtant, la proximité entre les deux êtres se révèle de plus en plus ténue au cours de la lecture.

    Il est ici question d'une banale rencontre de vacances. Suivra une banale relation amoureuse. Un banal mariage. Un banal désir d'enfant. Et un banal accident de la vie. Car les deux personnages ne vivent rien d'extraordinaire, comme le corps médical le leur rappelle sans le moindre tact. Perdre un enfant à naître est en effet -statistiquement- courant. Donner corps aux chiffres relève d'une toute autre dimension. Cela revient à perdre un espoir naissant, palpable, vital. Un cataclysme difficile à partager, à comprendre. Etre l'ex-futur père une place difficile, aussi.

    Harold Cobert occupe avec ce roman une place laissée vide jusque là. Celle du témoin, du messager masculin d'une souffrance féminine ancestrale. Celle du porte-parole d'un sujet douloureux complètement passé sous silence. Avec pudeur. Avec brio.

    Dieu surfe au pays basque, Harold Cobert (France). Le livre de poche. 168 pages.

    6, 10 €.

    Si vous souhaitez en savoir plus sur ses choix d'écriture, ses motivations, ses projets, lisez l'entretien avec Harold Cobert.

    Catégories : Livre 4 commentaires
  • Harold Cobert : écrire sur des sujets peu abordés : une obsession

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    Avec Dieu surfe au pays basque, Harold Cobert n'essaie pas de nous vendre un roman de vacances sur fond de crème solaire. Il s'attaque à un sujet difficile et peu traité : le traumatisme de la perte de l'enfant à naître. Objectif ambitieux et pari réussi pour Harold Cobert.

    Fais-moi les poches - Harold Cobert, en écrivant ce roman, aviez-vous bien conscience d'entrer sur un territoire vierge, un sujet peu ou pas abordé, a fortiori par des hommes, le thème de la fausse-couche ?

    Harold CobertOui, c’est d’ailleurs pour cela que j’ai eu envie d’écrire ce roman. Traiter d’une manière romanesque des sujets pas ou peu traités est chez moi une obsession, une ligne directrice qui se dégage de mes romans aux sujets en apparence si éloignés les uns des autres. La « génération sacrifiée » née dans la première moitié des années 70 (Le Reniement de Patrick Treboc), les SDF que l’on ne veut ni voir ni entendre (Un hiver avec Baudelaire), Mirabeau que l’Histoire et les historiens ont injustement bâillonné par l’oubli (L’Entrevue de Saint-Cloud), et ici, dans Dieu surfe au Pays basque, le père en devenir dont la construction est interrompue par la fausse-couche de sa femme et la perte de l’enfant à naître. J’aime mettre en lumière les zones d’ombre et donner la parole aux silences.

    FMLP- Quel genre de retours de lecteurs et lectrices avez-vous reçu après la publication de ce roman ?

    H.CDes retours bouleversants de femmes et d’hommes qui ont été confrontés à cette expérience malheureuse. Très récemment, une femme m’a écrit pour me dire que, suite à lecture de ce livre, son mari lui a parlé pour la première fois de ce qu’il avait ressenti lors d’une fausse-couche qu’elle avait faite par le passé. Ce roman a débâillonné son silence. Rien que pour eux, j’ai eu raison d’écrire cette histoire.

    FMLP- Pourquoi avoir choisi de ne pas nommer la femme du narrateur, de seulement utiliser l'expression "ma femme" pour l'évoquer ?

    H.CPour la même raison que le narrateur n’est jamais nommé : pour que, malgré la précisions des détails et les spécificités de cette histoire, chacun puisse investir l’un ou l’autre des deux personnages et trouver ainsi des échos qui résonnent avec sa propre vie.

    FMLP- Plusieurs références aux croyances religieuses se devinent dans le roman, entre refuge et capitulation... Et puis finalement Dieu apparaît dans le titre. Quel rôle joue-t-il exactement dans ce roman, dans cette trame ?

    H.CIl joue le rôle de Judas : de celui qui, quand on a vraiment besoin de lui, nous abandonne et nous laisse face au plus insupportable des silences. Mais Dieu, s’il existe, a fait l’homme libre, et a donc renoncé à toute ingérence dans son destin…

    FMLP- Et en ce moment, vous écrivez ?

    H.CBeaucoup ! J’ai trois scénarios de films et téléfilms en développement chez trois producteurs différents, un roman en chantier pour la très belle collection « Miroir » d’Amanda Sthers chez Plon, un autre roman en écriture, une série de six documentaires pour Arte, et d’autres projets dont j’attends confirmation ou infirmation… Bref, je n’ai pas le temps d’avoir des fourmis dans les doigts pour cause d’inactivité !!!

    Photo : © DAVID IGNASZEWSKI / KOBOY

    Harold Cobert est également l'auteur de Au nom du père, du fils et du rock'n roll ; L'entrevue de Saint-Cloud (Héloïse d'Ormesson) ;  Petite éloge du charme (Françoise Bourin), Un hiver avec Baudelaire ; Le rendez-vous manqué de Marie-Antoinette (Livre de poche) ; Le reniement de Patrick Treboc (Lattès)

    Catégories : Livre, Rencontres 0 commentaire
  • Comment devenir écrivain quand on vient de la grande plouquerie internationale, Caryl Férey

    51oPANJZCML._.jpgBon, soyons clairs, le titre est à l'image du texte : insolent, drôle, au style enlevé. En un mot : décapant. Le parcours autobiographique d'un écrivain, pour qui tout commence par les journées d'enfance pas toujours roses aux côtés d'un frère, comment dire... un peu rude.  En province. Non pas en province, en Bretagne. Non, pas en Bretagne, à Montfort-sur-Meu !

    Puis c'est l'appel du stylo très tôt, des textes-fleuves d'écolier, raillés par la maîtresse (encore !). Quelques années et une réforme du service militaire plus tard, le premier roman est publié grâce à la souscription, bien avant les facilités du monde numérique. Quelques squats chez des copains après, pour échapper au RMI, les couloirs de la télévision. Où oeuvrent les tâcherons du spectacle, les ouvriers du rêve, payés (pas souvent) à coups de gloire passagère plutôt qu'en fraîche monnaie pour pondre des scénarios de série (où l'on découvre qu'"écrire de la merde, ce n'est pas si facile que ça"). Le parcours est long, tortueux, décourageant. Mais l'envie d'écrire, et par dessus tout, de se faire lire et de pouvoir en vivre surpasse tout, catapulte les épreuves. Surtout quand on a toujours été chanceux, qu'on a toujours fait 6 aux dés dans les jeux de société.

    Alors un jour, oui, pour Caryl Férey, c'est arrivé, après quelques sciatiques et un CV contenant à lui tout seul tous les corps de métier du monde du travail : être publié dans une grande maison d'édition. Enfin. Il était temps.

    Dès les premières lignes, Caryl Férey nous embarque dans son univers déjanté. Il décrit la galère avec un humour vif et un style évident, singulier, comme si le contenu était complètement à l'image des mots qui le décrivent. Décoiffant !

    Comment devenir écrivain quand on vient de la grande plouquerie internationale,

    Caryl Férey (France). Points. 161 pages. 10 €

    De la plouquerie internationale aux marches de Cannes : pour en savoir plus sur Caryl Férey, lisez l'entretien qui suit.

    Catégories : Livre 2 commentaires
  • Caryl Férey : "Adepte du grand écart, tout est en place ! "

    écriture,cinéma,cannes,éditionCaryl Férey trempe habituellement sa plume dans l'encre noire du polar. Après Zulu (adapté au cinéma par Jérôme Salle et présenté cette année à Cannes !), Haka, Saga Maorie ou encore Mapuche, le voilà qui nous livre Comment devenir écrivain quand on vient de la grande plouquerie internationale. Un retour en humour sur le parcours du combattant de l'aspirant-écrivain.

    Fais-moi les poches ! - Alors Caryl Férey, vous êtes devenu héros ou persona non grata à Montfort-sur-Meu, promue capitale de la "plouquerie" grâce à vous ? Et dans les maisons d'édition ou boîtes de production télé que vous citez ?

    Caryl Férey - Je pense que les Montfortais auront saisi l'amicale dérision. Idem pour les maisons d'édition !

    FMLP - Dans votre roman, vous décrivez deux mondes sauvages : celui de l'enfance et de ses souffre-douleurs (vous, en l'occurrence) et celui de l'édition. Lequel est le pire selon vous ?

    C.F - En fait, ni l'un ni l'autre, ou les deux. Dans tous les cas, l'important est de suivre son chemin sans tenir compte des sens interdits.

    FMLP - La publication de votre premier roman grâce à la souscription de vos amis, des clients du bar dans lequel vous travailliez à Rennes, a lancé votre carrière à la fin des années 90. Une telle aventure serait-elle possible aujourd'hui, voire facilitée par la sphère numérique ?

    C.F - Oui, je pense que c'est même plus probable aujourd'hui avec internet et les projets qui vont avec - pour le meilleur et pour le pire.

    FMLP - L'adaptation de votre roman Zulu a été présentée hors-compétition à Cannes cette année ! Alors, Caryl Férey, vous en êtes où avec la plouquerie ?

    C. F - L'ironie du sort a voulu que "la plouquerie" sorte la même semaine à Cannes : adepte du grand écart, tout est en place.

    FMLP - Qu'écrivez-vous en ce moment ?

    C. F - J'écris mon prochain gros roman, qui se déroulera au Chili. Beaucoup de frustrations - pour le moment c'est nul.

    Caryl Férey est aussi l'auteur de Mapuche (Série noire Gallimard), Saga Maorie, ZuluHaka, La jambe gauche de Joe Stummer, Utu, D'amour et de dope fraîche (Le Poulpe) (Folio policier), Petit éloge de l'excès (Folio), Raclée de verts (Pocket)...

    Catégories : Livre, Rencontres 0 commentaire
  • Le contenu du silence, Lucia Etxebarria

    canaries,secte,nazisPolar ? Enquête historique ? Essai sur les méthodes sectaires ? Saga familiale ? Il y a un peu de tous ces ingrédients dans ce nouvel opus de Lucia Etxebarria. Tout débute, une fois n'est pas coutume, à Londres. Un homme est contacté par une amie de sa soeur, dont il est sans nouvelle depuis dix ans. Elle a disparu, elle grenouillait dans un mouvement sectaire. Ses membres viennent de se sacrifier lors d'un suicide collectif. Direction les îles Canaries pour essayer de résoudre l'énigme de cette disparition pour le moins inquiétante.

    Mais éclairer les motivations d'un proche qui n'en est plus un n'est pas si simple. Surtout quand on a un mariage sur le feu, qu'on se retrouve propulsé dans une île où rôdent les mysticismes les plus variés, qu'on doit, pour comprendre, retracer le passé de sa famille, qu'on tombe sous le charme de l'ex-meilleure amie de la disparue, et que l'Histoire s'en mêle. Celle avec un grand H. La moche, la terrible. Celle de l'idéologie nazie.

    Comprendre le cheminement de Cordelia, pour son frère, ne se fera pas sans quelques questionnements intimes. Et c'est en homme différent, sans aucun doute, qu'il quittera les Canaries au terme de cette "enquête" palpitante.

    Le contenu du silence, Lucia Etxebarria (Espagne). 10/18. 384 pages. 8,40 €

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