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italie

  • Poupée volée, Elena Ferrante

    vacances, italie, plage

    Vacances apaisantes pour Leda, professeure dont les grands enfants ont quitté le nid pour aller vivre avec leur père de l'autre côté de l'Atlantique. Vacances solitaires, rythmées par les descentes à la plage, dans une petite station balnéaire, quelque part en Italie. Les premiers jours pour quêter des repères dans un lieu inconnu, les jours suivants pour créer un nouveau familier. 

    Tous les jours, donc, cette même plage. Tous les jours, aussi, cette même famille à quelques mètres. Ils parlent fort, sans préoccupation aucune de leur entourage. Ils sont suffisants, vulgaires et inquiétants. Mais Leda est fascinée par le lien de la très jeune femme et de sa petite fille. Et aussi de la relation qu'elles entretiennent avec la poupée de l'enfant. Un jouet pourtant bien laid et sans grand intérêt.

    Dissimulée sous son parasol, Leda ne perd aucun détail des vacances de la famille. Aimantée autant que repoussée, elle succombe au vertige de la curiosité. Dans le miroir de leurs relations, elle observe par la pensée sa propre histoire avec ses filles, l'affection compliquée qu'elle leur voue.

    Et puis un jour, la poupée disparaît, et tout l'équilibre de la plage se rompt, entre recherches bruyantes et désarroi de l'enfant. Une poupée, ça ne disparaît pas comme ça !

    Un roman étrange, à légère tendance envoûtante...

    Poupée Volée, Elena Ferrante (Italie). Folio.

    196 pages. 7, 25 €

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  • Le bruit de tes pas, Valentina d'Urbano

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    "Je suis née ici. Je n'ai pas connu d'autre endroit, je n'ai jamais été nulle part ailleurs. Mon père a été l'un des premiers squatters. A l'époque, il était jeune, enragé. Ici on agit vite, on enfante vite, on grandit vite et on meurt vite." C'est l'Italie des années de plomb. Une vie de quartier, avec pour uniques perspectives ses frontières. Le premier qui squatte un logement change la serrure, et occupe ensuite les lieux autant que possible pour ne pas être délogé. La jeune Bea passe tout son temps avec son voisin, Alfredo, que sa famille recueille à chaque fois que son père ivre le frappe avec un vrai désir de meurtre. Il trouve refuge dans cette maison où tout est plus apaisé, même si on se serre, même si on travaille dur.

    Et puis les enfants grandissent. Alfredo maigrit, au rythme de ses veines qui durcissent sous les coups des seringues. Bea observe, impuissante mais pas inactive. La relation fraternelle a fait place à autre chose, tandis que la poussière continue à inonder le béton du quartier. Et puis, bien sûr, un jour, la ligne d'équilibre se brise.

    Valentina d'Urbano nous fait entrer dans les appartements, dans l'ambiance d'une époque, le désarroi d'une situation. Dans les désirs contradictoires de Bea aussi, tirraillée entre le besoin de partir et les éléments qui la raccrochent au lieu. 

    Le bruit de tes pas, Valentina d'Urbano (Italie). Points. 312 pages.

    7, 20 €

    La toxicomanie en question, c'est aussi dans le roman de l'américaine Roxana Robinson, Jours toxiques.

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  • De là, on voit la mer, Philippe Besson

    Italie, couple, écritureRevoilà Philippe Besson avec son style elliptique, tranchant et "durassien". Alors qu'on l'avait suivi jusqu'à Los Angeles dans Une bonne raison de se tuer, il nous propose ici des aller-retours entre Paris et Livourne, en Italie. Louise s'y retire pour écrire. Elle a besoin de cette distance, de cette solitude. François, son mari, l'a bien compris, depuis longtemps. Louise ne lui a jamais fait mystère de ses conditions : pour écrire, elle a besoin d'un contexte. Elle ne peut pas et ne souhaite pas transiger là-dessus. Elle ne rendra pas de compte car la nécessité de l'écriture est souveraine dans l'organisation de sa vie. 

    François est donc resté à Paris. Mais cette fois-ci, une tierce personne va occuper le premier rôle. C'est Luca, un très jeune homme du village, là-bas, en Italie. François aura beau exprimer sa détresse, par les mots et par les actes, Louise est un roc et continue à imposer ses conditions, vaille que vaille.

    Il est bien sûr beaucoup question de couples dans ce roman, mais par transparence, c'est la tyrannie de l'écriture qui signe sa présence.

    De là, on voit la mer, Philippe Besson (France). 10/18. 192 p. 7, 10 €

    L'année dernière, Philippe Besson répondait aux questions de Fais-moi les poches ! sur son roman Une bonne raison de se tuer, et sur l'écriture en général. Retrouvez cet entretien ici.

    Catégories : Littérature Française 0 commentaire