Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

bébé

  • Kinderzimmer, Valentine Goby

    Je voulais le lire depuis des mois. Il était là, il m'attendait, bien en haut de la pile. J'avais adoré Banquisesaimé en apprendre plus sur les méthodes de travail de Valentine Goby, basées sur l'immersion, l'investissement total.  Et puis Kinderzimmer, tout le monde en parlait. Mais plonger le temps d'une lecture dans l'enfer de Ravensbrück, ce n'est pas une mince affaire. J'ai donc tourné autour de longs mois avant d'oser lire les premières lignes.

    Lire la suite

    Catégories : Littérature Française 2 commentaires
  • Dieu surfe au pays basque, Harold Cobert

    41nX+gy-w1L.jpg"Ma femme"... L'expression peut sembler un peu distante, surannée presque. Dans ce roman, le narrateur n'évoque sa compagne qu'à travers ces mots-là. Pas de prénom. Et pourtant, la proximité entre les deux êtres se révèle de plus en plus ténue au cours de la lecture.

    Il est ici question d'une banale rencontre de vacances. Suivra une banale relation amoureuse. Un banal mariage. Un banal désir d'enfant. Et un banal accident de la vie. Car les deux personnages ne vivent rien d'extraordinaire, comme le corps médical le leur rappelle sans le moindre tact. Perdre un enfant à naître est en effet -statistiquement- courant. Donner corps aux chiffres relève d'une toute autre dimension. Cela revient à perdre un espoir naissant, palpable, vital. Un cataclysme difficile à partager, à comprendre. Etre l'ex-futur père une place difficile, aussi.

    Harold Cobert occupe avec ce roman une place laissée vide jusque là. Celle du témoin, du messager masculin d'une souffrance féminine ancestrale. Celle du porte-parole d'un sujet douloureux complètement passé sous silence. Avec pudeur. Avec brio.

    Dieu surfe au pays basque, Harold Cobert (France). Le livre de poche. 168 pages.

    6, 10 €.

    Si vous souhaitez en savoir plus sur ses choix d'écriture, ses motivations, ses projets, lisez l'entretien avec Harold Cobert.

    Catégories : Livre 4 commentaires
  • Cette main qui a pris la mienne, Maggie O'Farrell

    irlande, londres, soho, secret, histoire familiale, mort, journalisme, maternité, bébé

    Ce roman est à classer dans la catégorie des livres qu'on repose les yeux dans le vague, stupéfait aussi bien par l'histoire qu'ils nous racontent que par le talent de l'auteur à le faire. Un pavé qu'on se hâte de retrouver.

    Deux destins nous sont contés, en parallèle, mais sans point -apparent- de convergence.

    Celui de Lexie, qui au gré d'une rencontre va partir à l'assaut de la capitale anglaise et découvrir l'univers du journalisme dans les années 60. Elle va apprendre sur le tas le métier de critique artistique dans le journal Elsewhere, en même temps que la vie d'une femme libérée, ayant quitté la campagne asphyxiante pour les possibilités d'une ville bouillonnante, d'un Soho excitant.

    Celui d'Elina, jeune maman londonienne d'origine finlandaise, qui essaie de se remettre tant bien que mal d'une césarienne traumatisante, de nos jours. La jeune femme découvre avec stupeur la difficulté de la vie juste après une naissance, période pendant laquelle les douleurs physiques liées aux cicatrices, à l'allaitement, le disputent au manque de sommeil, à la reconstruction des relations au sein du couple pour venir s'éclater sur l'évidence d'un attachement viscéral à son enfant.

    Bien sûr, dès le début du roman, on pressent qu'un lien doit nécessairement exister entre les deux femmes, les deux époques, sans percevoir le moins du monde de que ordre il peut bien être.

    Ce roman est prenant comme peuvent se révéler les grandes sagas familiales, presque obsédant dans la recherche de la logique narrative qui va finir par nous sauter au visage, violemment, à quelques pages de la fin. Ces pages où on va enfin découvrir le lien secret entre les personnages.

    Cette main qui a pris la mienne, Maggie O'Farrell (Irlande / Grande-Bretagne). 10 / 18.  403 pages. 8, 40 €

    Si vous avez aimé ce roman, vous aimerez peut-être : La tour d'arsenic, Anne B. Radge Rien ne s'oppose à la nuit, Delphine de Vigan.

    Catégories : Littérature Britannique 0 commentaire