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vacances

  • Poupée volée, Elena Ferrante

    vacances, italie, plage

    Vacances apaisantes pour Leda, professeure dont les grands enfants ont quitté le nid pour aller vivre avec leur père de l'autre côté de l'Atlantique. Vacances solitaires, rythmées par les descentes à la plage, dans une petite station balnéaire, quelque part en Italie. Les premiers jours pour quêter des repères dans un lieu inconnu, les jours suivants pour créer un nouveau familier. 

    Tous les jours, donc, cette même plage. Tous les jours, aussi, cette même famille à quelques mètres. Ils parlent fort, sans préoccupation aucune de leur entourage. Ils sont suffisants, vulgaires et inquiétants. Mais Leda est fascinée par le lien de la très jeune femme et de sa petite fille. Et aussi de la relation qu'elles entretiennent avec la poupée de l'enfant. Un jouet pourtant bien laid et sans grand intérêt.

    Dissimulée sous son parasol, Leda ne perd aucun détail des vacances de la famille. Aimantée autant que repoussée, elle succombe au vertige de la curiosité. Dans le miroir de leurs relations, elle observe par la pensée sa propre histoire avec ses filles, l'affection compliquée qu'elle leur voue.

    Et puis un jour, la poupée disparaît, et tout l'équilibre de la plage se rompt, entre recherches bruyantes et désarroi de l'enfant. Une poupée, ça ne disparaît pas comme ça !

    Un roman étrange, à légère tendance envoûtante...

    Poupée Volée, Elena Ferrante (Italie). Folio.

    196 pages. 7, 25 €

    Catégories : Littérature Italienne 0 commentaire
  • La maison atlantique, Philippe Besson

    003252965.jpgLa phrase de dédicace de ce roman a le mérite d'être claire "A mon père, qui, lui, fut un homme admirable". Philippe Besson annonce, en creux, la couleur quant au père de son roman : lâche, fourbe, manipulateur, traître... Le lecteur pourra lui attribuer bien des défauts. Et ce avant même d'avoir débuté le premier chapitre. Et ne sera pas déçu.

    Dès le début, aussi, le drame est annoncé, prévu. La narration, effectuée par le fils adolescent, est posée en témoin a-posteriori d'un drame inévitable. Reste à savoir comment, pourquoi, quand il va se produire et de quelle nature il sera. La tension est progressive, minutieuse, et le lecteur se ressent dès les premières lignes comme un confident privilégié. Cette tension dramatique s'oppose au cadre idyllique de vacances estivales, entre plage de l'Atlantique et parties de tennis.

    Le fils épie son père l'air de rien et attend le faux pas de trop. Ce prédateur séducteur lorgne sur la voisine, une jeune femme mariée à un homme sympathique. Il s'en accapare au cours des diners sur la terrasse, à la lueur vacillante des bougies. Va s'assurer de sa complète disponibilité, la vampiriser. Parce qu'il a l'habitude que rien ne lui résiste. Jamais.

    Philippe Besson nous a habitués à désamorcer d'emblée les suspenses finaux (Une bonne raison de se tuer) pour se concentrer sur les processus. Il y parvient avec brio cette fois encore, en resserant cette fois l'étau autour du lecteur.

    La maison atlantique, Philippe Besson (France). 10/18. 176 pages.

    7, 10 €

    A découvrir aussi sur ce blog: De là, on voit la mer.

    Catégories : Littérature Française 0 commentaire
  • Maine, J. Courtney Sullivan

    usa, vacances, familleUne maison familiale dans le Maine avec accès direct à la plage : le bon plan pour passer ses vacances d'été. Dans l'idée en tous cas. Car dans les faits, il faut ménager les sensibilités des uns et des autres, adapter les programmes aux turpitudes, aux déconvenues. Alice, la grand-mère, trie ses souvenirs par le vide, un bon moyen d'alléger l'aigreur. Kathleen, sa fille, ne vient que sous la menace et préfère la compagnie des vers qu'elle élève pour fabriquer du compost à l'autre bout du pays. Maggie, la petite-fille, vient se cacher loin de la ville après avoir appris en une seule fois qu'elle était enceinte et larguée par son petit ami. Quant à Ann Marie, la belle fille pieuse et parfaite, elle perfectionne ses maisons de poupée en attendant d'hériter un jour, peut-être, du grand domaine familial. Tout cela sous le regard bienveillant d'un jeune prêtre dont le charme ne laisse indifférente aucune des femmes de la famille Kelleher...

    La recette du roman polyphoniques s'adapte parfaitement à ce texte, où chaque personnage se révèle aussi attachant qu'insupportable. On reste suspendu à l'attente du clash, qui se révèle plus subtil et diffus qu'un simple coup de tonnerre.

    Maine, J. Courtney Sullivan (USA). Le livre de poche. 600 pages. 8, 30 €

    Catégories : Littérature Américaine 0 commentaire
  • Plage de Manaccora, 16 h 30, Philippe Jaenada

    41TbbedUm4L._SL500_AA300_.jpgDepuis Le chameau sauvage, Philippe Jaenada est resté fidèle à son style : l'ascenseur émotionnel. Une chose est sûre, on pleure beaucoup en le lisant, à parts égales entre le fou rire et la tragédie. Il faudra rajouter dans cet ouvrage le rire nerveux. La tension dramatique est en effet ici à son comble.

    Il s'agit ici d'une course contre la montre, contre la mort, contre les flammes qui dévorent ce coin d'Italie dédié au farniente et à la villégiature. Le narrateur est en famille, une femme difficile à suivre dans ses manies quotidiennes, un jeune fils adorable. La situation va rebattre les cartes, car rester vivant dans ces conditions infernales ne peut que remettre en cause.

    Un récit haletant du début à la fin.

    Plage de Manaccora, 16 h 30, Philippe Jaenada (France).

    Points. 220 pages. 6, 50 €

    Catégories : Livre 3 commentaires