Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mère

  • La mémoire des embruns, Karen Viggers

    nature,famille,mer,mère

    Mary a une idée précise. En fin de vie, à bout de force, elle veut retourner sur l'île Bruny, en Tasmanie, faire revivre les souvenirs de sa vie passée. Mary était femme du gardien de phare. Chaque lieu de l'île est associé, pour elle, à des images précises.

    Si ses enfants ne sont pas chauds pour la laisser dans un endroit isolé alors qu'elle aurait besoin d'assistance médicale, elle trouve en la personne de Leon, jeune garde forestier, une aide matérielle et morale précieuse, même si les débuts de la relation sont on ne peut plus chaotiques. Tom est, de ses enfants, celui qui juge le moins la démarche de sa mère. Il faut dire qu'il a d'autres chats à fouetter, obsédé par le souvenir d'une saison de travail en Antarctique qui l'a transformé en fantôme solitaire à la sociabilité fragile.

    Roman des grands espaces, La mémoire des embruns dresse le portrait de plusieurs personnages secrets et riches.

    La mémoire des embruns, Karen Viggers (Australie). Le livre de poche. 568 pages. 8, 30 €.

    Catégories : Littérature Australienne 2 commentaires
  • Les oreilles de Buster, Maria Ernestam

    51-eZvafxpL._.jpg

    Pour ses cinquante-six ans, Eva a reçu un cadeau gentil, joli, attentionné, de la part de sa petite fille : un carnet pour tenir son journal intime. Drôle d'idée se dit-elle. Et puis petit à petit, comme si les pages vierges l'appelaient, elle va griffonner quelques mots. Jusqu'au moment où ce carnet, devenu réceptacle de secrets trop bien gardés, va manquer de pages devant la nécessité de la confession. Car Eva le dit dès les premières lignes : à 7 ans, elle a décidé de tuer sa mère. A 17, elle est passée à l'acte. Et à part le singulier Buster, jusqu'à ce fameux carnet, elle n'a eu personne à qui raconter son étrange destinée. Même Sven, l'homme aux contours un peu mystérieux qui partage sa vie, n'est au courant de rien...

    On n'est donc pas ici du tout dans le polar ou le thriller. Car le propos d'Eva, avec quarante ans de recul, c'est de poser un contexte, d'expliquer le processus. Eva est une femme ouverte, serviable, à l'écoute de ses proches, de ses voisins. Elle fut une enfant attachante. Elle n'a rien d'un monstre. Mais une connexion ne s'est pas faite entre sa mère, humiliante, égoïste et fantasque, et elle. Puis les événements s'enchaînent. Sans surprise pour nous, lecteurs, tenus d'emblée au courant du drame central. Mais dans la tension, l'attente du point de non-retour, dans le comportement de la mère tout autant que dans le geste de la fille.

    Les oreilles de Buster, Maria Ernestam (Suède). Actes Sud. 448 pages.

    9, 80 €

    Vous aimerez peut-être aussi : La tour d'arsenic, de Ann B. Radge ou Rien ne s'oppose à la nuit, de Delphine de Vigan

     

    Catégories : Livre 2 commentaires
  • Paul Vacca : "La lecture, un acte charnel et fédérateur"

    385671_235819876544592_468334448_n.jpgDans La petite cloche au son grêle, Paul Vacca fait adhérer le lecteur, à son insu, à un pacte autobiographique. Pourtant, les apparences peuvent se révéler trompeuses. C'est ce que nous explique l'auteur, avec la fraîcheur que l'on retrouve dans son roman. Merci à lui pour ces révélations surprenantes sur ses "secrets de fabrication".

    Fais-moi les poches - Pour commencer, quelle est la part d'autobiographie dans ce roman ?

    Paul Vacca - Je serais tenté de dire "rien" puisque toute cette histoire est une pure fiction. Je n'ai pas vécu dans le Nord, ni dans un bar, je n'ai pas lu Proust à 13 ans etc. Je n'avais pas à travers ce roman l'envie de me raconter, ni de faire de mon expérience et de ma vie un matériau fictionnel. Pour autant, il se glisse toujours qu'on le veuille ou non d'ailleurs -une part d'autobiographie... Mais elle reste difficile à évaluer. Où se situe-t-elle ? Je ne saurais le dire. Si, j'avoue, j'ai quand même cédé une petite concession autobiographique : j'ai bien eu une prof de Français qui s'appelait Mlle Jeannin qui m'a fait subir les mêmes supplices en classe qu'au narrateur !

    FMLP - Pourquoi avoir choisi le style autobiographique, avec une telle vraisemblance dans les descriptions et les ressentis, pour écrire ce roman ?

    P.V - Je ne sais pas si ce sont les decriptions ou les ressentis qui créent cet effet. Je serais tenté de dire que c'est plutôt par le "pacte autobiographique" que je passe avec le lecteur en parlant à la première personne. Cela induit fatalement un certain type de relation au récit. Je voulais jouer de cet effet d'optique pour créer un effet de réel... Le paradoxe romanesque : tromper le lecteur pour qu'il soit en confiance. Je recherchais plus de proximité pour cette histoire. C'est d'ailleurs un des ressorts de toute fiction... C'est aussi un autre clin d'oeil à Marcel Proust. La Recherche du Temps perdu est écrite à la première personne sur un pacte autobiographique... Mais Proust en a fait une oeuvre romanesque à part entière évidemment. Il y a bien sûr le terreau vécu mais c'est la transformation, l'alchimie proustienne qui importe, sa vision... Et jamais le narrateur ne donne son nom bien que souvent on entend parler de "Marcel" le concernant. Toutes proportions gardées, j'ai subi la même méprise sur le nom du narrateur : à plusieurs reprises des lecteurs ont évoqué un certain Paolo alors que nul prénom n'apparaît jamais.

    FMLP - Pourquoi avoir choisi la deuxième personne du singulier pour évoquer la mère du narrateur ?

    P. V - C'est un choix qui s'est imposé à moi en cours d'écriture. J'ai commencé le livre à la troisième personne, puis à la première personne uniquement... Mais une fois le premier jet rédigé, j'ai senti que quelque chose cochait - si je peux me permettre le jeu de mots. Cette histoire pour être portée jusqu'au bout devait contenir une adresse du narrateur à sa mère. D'où l'idée du "tu" qui a germé. Je voulais que le lecteur se retrouve plongé dans une confidence entre un fils et sa mère ; sauf qu'il s'agit du livre que le lecteur est en train de parcourir. Ainsi le lecteur tient dans ses mains le fruit de la promesse de l'enfant, le livre qu'il a promis à sa mère. Je voulais que le lecteur puisse ressentir une forme de libération à la fin du roman. En lisant le livre, il a vécu -et participé !- aux retrouvailles du fils et de sa mère.

    FMLP - La lecture, la famille, l'amitié : des remèdes simples contre les agressions extérieures ?

    P. V - Remèdes simples, je ne sais pas... J'ai souhaité montrer en tous cas que la lecture, loin d'être un acte passif et solitaire, constitue un acte charnel et fédérateur. Une lectrice perspicace m'a d'ailleurs fait remarquer que le livre trouvé par le narrateur dans le roman -Du côté de chez Swann- jouait le rôle de fée dans cette histoire qu'elle qualifiait de conte... En effet, il fédère et unit la famille dans une certaine mesure lui jette un sortilège de bonheur ou d'antidote au malheur. Les livres ont ce pouvoir. C'est d'ailleurs ce que vous prouvez quotidiennement dans vos blogs littéraires : la lecture comme puissant objet de partage et d'échanges qui permet de transcender les vicissitudes quotidiennes. Alors toutes mes félicitations pour ce que vous faites ! Et un message : continuez !

    Catégories : Livre, Rencontres 2 commentaires
  • Valérie Tong Cuong : quand l'esprit protège le corps...

    305975_10151524702412103_1346390807_n.jpg

    Valérie Tong Cuong est l'auteure de L'ardoise magique. Elle a accepté de répondre aux questions de Fais-moi les poches sur l'écriture de ce roman, dans lequel l'esprit de Mina va la tromper pour mieux la sauver. Une lecture à conseiller aux adultes comme aux ados.

    Fais-moi les poches : - Pour écrire ce roman, vous avez dû vous mettre dans la peau d’une adolescente. Comment vous y êtes vous prise ? S’agit-il d’observation ou de puiser dans ses propres souvenirs ? 
    Valérie Tong Cuong : - J’ai utilisé bien sûr les réminiscences de ma propre adolescence qui fut compliquée, chaotique, intense, mais aussi l’observation de celle des autres – je m’imprègne en permanence de ceux que j’ai la chance de rencontrer, ados, enfants, adultes. 
    Il faut dire que j’ai des enfants adolescents : je baigne donc dans cet environnement qui m’a d’ailleurs inspiré également un court roman publié aux Editions du Moteur, la Battle
    Enfin, j’ajouterai que j’ai situé cette histoire à l'époque de l’adolescence, mais elle illustre avant tout un étranglement intérieur, un moment où l’on se sent au pied d’un mur infranchissable tout en étant dans l’incapacité à l’exprimer. Ce sentiment d’impasse, de solitude, d’être incompris, cette incapacité à avancer peut surgir à des moments très différents dans une vie, ce qui explique que tout le monde, quel que soit son âge, peut se sentir concerné par ce que ressent Mina, l’héroïne.

     

    FMLP - En ce moment, j’ai l’impression que les romans –français en particulier et féminins la plupart du temps- évoquent beaucoup la famille, les mères en particulier. Comment expliquer cette tendance ? 
    V. T. C  - Une hypothèse serait que l’éclatement des repères et la déshumanisation des rapports humains créent ce besoin de revenir à l’image fondatrice (et en principe protectrice, mais parfois destructrice) de la mère. Dans le même ordre d’idées, les quêtes d’identité se multiplient : beaucoup d’entre nous réalisent qu’ils se sont perdus de vue. Alors, ils ressentent le besoin de revenir à l’origine pour comprendre. Or l’origine de tout, de nos souffrances comme de nos capacités à nous défendre, réside dans la qualité de l’amour reçu (ou pas) dans l’enfance, au sein de la famille.

     

    FMLP - Dans L’ardoise magique, la « mort » d’Alice va sauver Mina, la préserver du suicide. Pensez-vous que notre inconscient puisse créer ainsi des réflexes de survie ?

    V. T. C - L’esprit est renversant dans les possibilités qu’il offre pour «protéger» le corps – la survie. Ainsi, il est admis que nous sommes capables d’occulter inconsciemment des événements de notre passé auxquels nous ne pourrions faire face. La mémoire va enfouir profondément un traumatisme, pour éviter tout simplement que nous nous suicidions. Elle reviendra seulement lorsque l’on sera assez fort pour l’affronter sans mettre notre vie en danger. Des sujets fascinants...

     

    FMLP - Repartir à zéro quand à 18 ans, on traîne déjà beaucoup de casseroles, être « résilient », ça demande beaucoup d’efforts . Où Mina va-t-elle puiser ces forces ? Avez-vous imaginé ce que va être sa vie après vos dernières lignes ?

    V. T. C - La résilience tient à différents facteurs. Le paramètre indispensable, c’est la rencontre. Seule, Mina serait incapable de modifier son point de vue. Elle resterait avec ses certitudes sombres. Mais David – « Sans-larme » va l’aider à décadrer, à revoir les choses sous un angle différent. Cependant, cette rencontre ne serait sans doute pas suffisante si Mina n’avait en elle des ressources de vie. Car malgré ses difficultés, elle a reçu de l’amour lorsqu’elle était enfant. Cet amour-là a préservé chez elle la possibilité d’aimer à nouveau la vie, et l’idée, même bien cachée, qu’elle pourrait à nouveau être aimée de son prochain. A l’issue du livre, Mina a beaucoup appris sur elle-même et sur le fonctionnement de l'être humain. Et elle sait qu'elle n'est pas condamnée à la solitude. Elle a donc les forces nécessaires pour avancer.

     

    FMLP - Etait-il important pour vous de surprendre le lecteur à la fin du roman comme vous l’avez fait ?
    V. T. C - Cette surprise était capitale dans la mesure où la narration se fait par la voix de Mina. C’est SA surprise à elle, qu’il fallait transmettre. Cela me permettait de créer un bouleversement chez le lecteur, de lui couper le souffle. Provoquer des émotions fortes, c’est un des intérêts de l’écriture romanesque.

    Photo : Delphine Jouhandeau 

    Valérie Tong Cuong est l'auteure de L'atelier des miracles  en grand format chez Lattès, La Battle, (Editions du moteur), et Providence, Big, Où je suis,  Gabriel, Ferdinand et les iconoclastes (J'ai lu), Noir dehors (Livre de poche)

    Catégories : Livre, Rencontres 1 commentaire
  • Emilie Frèche : Mère et femme ? Oui, mais pas au même moment...

     

    544279_10151484458767299_1947363763_n.jpg

    Emilie Frèche est l'auteure du très réjouissant Chouquette, un roman de femmes. Des femmes larguées et attachantes, culpabilisées et désinhibées. Emilie Frèche a accepté de répondre, avec une grande sensibilité, aux questions de Fais-moi les poches ! sur ce livre qui fait le point, à sa façon, sur la condition féminine.

    Fais-moi les poches  -Catherine est une femme en crise personnelle engloutie -malgré elle et sans vraiment s'en apercevoir- dans la crise financière. Ce contexte était-il important pour mettre en scène votre personnage ?

    Emilie Frèche - Le contexte de la crise financière était très important, car c'est un livre sur la décadence. Sur la fin d'une époque. Celle de l'argent facile, de la jeunesse éternelle d'une génération qui ne veut pas céder sa place, d'un capitalisme qui se vivait comme la fin de l'Histoire et qui, comme tout ce système, arrive à sa fin. La crise financière répond à la crise intime que traverse Chouquette, et intensifie le sentiment de naufrage qui habite tout le roman.

    FMLP - Catherine, la grand-mère "indigne", ou sa fille, l'humanitaire à l'instinct maternel : laquelle de ces deux femmes vous semble-t-elle correspondre le mieux à son époque ?

    E.F - Il me semble que Catherine, comme Adèle, sont les archétypes de leur génération. Chouquette, celle des soixante-huitards qui a décidé pour l'éternité qu'ils seraient jeunes, libres, cools, festifs, amoraux, et puis Adèle, l'enfant issue de cette génération, sans repères, sans interdits à devoir enfreindre, et qui du coup pour se construire, devient "la mère de sa mère": une fille très sérieuse, très rigide, pleine de principes, qui fait de l'humanitaire parce qu'elle a une conscience aigüe du monde dans lequel elle vit - même si elle n'est pas fichue de s'occuper de son fils...

    FMLP-Pourquoi avoir choisi de mettre en scène une femme de 60 ans ?

    E.F - La plus grosse avancée, pour les femmes, s'est faite dans les années 60-70: divorce, pilule, avortement... Elles ont été formidables, en se libérant de tant de choses, elles nous ont permis de grandir dans un monde où notre place, en tant que femmes, nous a toujours semblé évidente (même si il reste encore des disparités), et j'avais envie de voir, cinquante ans plus tard, où ces femmes en étaient dans leur vie. Est-ce qu'elles étaient heureuses ? Epanouies ? Je ne crois pas, car on peut se libérer de tout, mais pas de l'amour. C'est le cas de Chouquette, esclave de ses sentiments pour un mari odieux. Et quand on s'en libère, on souffre d'en manquer; c'est le cas de Diane Van Keler qui, malgré sa réussite professionnelle, sa beauté, sa vie sexuelle intense, vit dans une misère affective absolue.

    FMLP-Au bout du compte, être mère et femme, cela vous semble compatible ?

    E.F - Oui, bien sûr, heureusement qu'on peut être à la fois mère et femme. Mais peut-être pas au même moment, peut-être pas toujours parfaitement, ou aussi intensément - et ce n'est pas très grave. Et c'est le "ce n'est pas très grave" qu'il faut retenir ! Je crois que la femme moderne est une femme dotée du don d'ubiquité - d'ailleurs, j'ai écrit un roman sur la question, Une femme normale (Points Seuil), qui est le portrait d'une femme vue par trente personnages de son entourage: il y a trente femmes différentes, et c'est ça la normalité !

    FMLP-Que ressentez-vous pour Catherine ?

    E.F - Au premier abord, de l'agacement, du mépris, de la colère aussi, peut-être un peu de pitié, mais au bout du compte, de la jalousie je crois. Car Chouquette a eu cette chance inouïe d'aimer un homme pendant trente ans. De l'aimer vraiment. Aimer fait souffrir, certes, mais rend si vivant... J'envie le coeur qui bat de Chouquette

    FMLP-Pourquoi n'accordez-vous aux hommes que des rôles invisibles (ou presque) ?

    E.F  - Quand vous aurez lu Deux Etrangers, vous ne pourrez plus dire cela! C'est un roman sur une fille qui part retrouver son père après sept ans de silence. Le père est la figure masculine par essence, la toute première, et je crois que j'ai eu du mal à m'y attaquer, mais maintenant que c'est fait, les hommes pourront avoir la part belle dans mes livres !

    Photo :  Mélania Avanzato

    Emilie Frèche est l'auteure de Deux étrangers (Actes Sud), et en poche : Une femme normale (Points), Le film de Jacky Cukier (Babel).

    Catégories : Livre, Rencontres 0 commentaire
  • Chouquette, Emilie Frèche

    41Ke3RTP2aL._SL500_.jpgLa saison des mères et grands-mères indignes continue, après Rien ne s'oppose à la nuit, de Delphine de Vigan, La tour d'arsenic, d'Anne B. Radge, voici Chouquette. Indigne certes, elle aussi, dans son rôle de mère et de grand-mère, mais assumée... Enfin, c'est ce que voudrait montrer Catherine, la grand-mère en question, pour qui les apparences font force de loi. Quitte à se mentir à soi-même sur bien des sujets et par de multiples artifices, mêlant le déni et le lifting. 

    Aigre et vacharde, Catherine n'épargne rien à personne : sa fille, ses domestiques, ses amis, son petit-fils, sa fausse-vraie meilleure amie. Personne ne trouve grâce à ses yeux, à part Jean-Pierre, son mari... Sauf qu'il l'a quittée depuis des mois et qu'elle est la seule à sembler ne pas le savoir.

    Reste que Catherine n'est pas la seule à en prendre pour son matricule. Egoïste jusqu'à la nausée, superficielle jusqu'à... Saint-Tropez, serait-elle pour autant plus condamnable que sa fille, pourtant philanthrope et altruiste ?

    Humour féroce et clairvoyance se partagent la vedette dans ce roman fin, surprenant et pas du tout "politiquement correct". Délicieux. A découvrir d'urgence !

     

    Chouquette, Emilie Frèche (France). J'ai Lu. 157 pages. 6 €.

    Catégories : Livre 1 commentaire
  • Rien ne s'oppose à la nuit, Delphine de Vigan

    419yRqhSsYL._SL500_AA300_.jpgQue se cache-t-il derrière ces quelques mots lancés en l'air un beau jour par Alain Bashung ? Le destin étrange d'une femme, la mère de la narratrice, et à travers elle les sinuosités de toute une famille.

    Delphine de Vigan aime faire passer le lecteur de l'autre côté du miroir, ce côté obscur où se disent les choses qui d'habitude sont tues. Dans les familles, il en va ainsi de la folie, des morts honteuses, des gestes déplacés. Et puis, dans ses lignes, ceux qui parlent fort ne sont pas toujours ceux qui en disent le plus.

    Une lecture dérangeante et fascinante.

    Rien ne s'oppose à la nuit, Delphine de Vigan (France).

    Le Livre de Poche. 7, 60 €

    Si vous avez aimé ce roman, vous apprécierez peut-être La tour d'arsenic, de Anne B. Radge, ou Les oreilles de Buster de Maria Ernestam.

    Catégories : Livre 2 commentaires