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Livre - Page 2

  • Léonor de Récondo : "Ecrire pour aller sur les chemins obscurs"

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    Difficile d'observer la vitrine d'une librairie, depuis quelques semaines, sans remarquer Pietra Viva, le dernier roman de Léonor de Récondo, en bonne place dans les coups de coeur. En parallèle sort en format poche chez Points Rêves oubliés, un roman dont les personnages s'adaptent à l'exil forcé, en perdant sur le chemin un certain nombre de repères, rançon de la liberté et de l'unité de la famille. Léonor de Récondo a eu l'extrême gentillesse de répondre aux questions de Fais-moi les poches ! sur ce roman et l'écriture en général.

    Fais-moi les poches ! -Léonor de Récondo, vous écrivez depuis plusieurs années ?

    Léonor de RécondoJ'écris depuis toujours ! Au début pour moi et puis un jour je me suis lancée. Le plus dur c'est d'y aller...

    FMLP - Un excellent bouche à oreille pour Pietra Viva, une sélection pour le prix des lecteurs des éditions Points avec Rêves oubliés, on peut dire que depuis quelques mois, votre nom revient de plus en plus souvent sur la scène littéraire. Quels sont d'après vous les ingrédients qui ont permis d'accélérer votre "rencontre" avec votre lectorat ?

    LdRLa vérité, c'est que je ne me rends pas très bien compte de ce qui se passe à mon sujet sur la scène littéraire... Je vois bien que j'ai été plus sollicitée (presse, librairies, etc.), mais ça ne va pas plus loin. Je suis heureuse aussi de pouvoir être lue et appréciée. Alors, je me dis que tout ce travail, tous ces doutes ne sont pas vains... J'écris pour être libre, pour aller sur des chemins obscurs que je tente d'éclairer. Le reste est le travail de mon éditrice, Sabine Wespieser, très talentueuse !

    FMLP -Rêves oubliés, c'est le destin d'Ama, c'est aussi l'Histoire universelle de l'exil. Pourquoi avez-vous eu envie d'écrire sur ce sujet ?

    LdRAma, c'est ma grand-mère espagnole que je n'ai pas connue. Écrire sur elle et ma famille, écrire un roman, m'a permis de les connaître, de les aimer aussi.

    FMLP- C'est un roman qui pourrait appeler une suite, non ?

    LdRCe roman n'a pas de suite dans ma tête, même si tous les personnages de fiction continuent d'avoir une vie après les pages, une vie secrète à l'abri des regards.

    FMLP -Qui sont vos références en littérature ? 

    LdRJ'adore lire, je n'ai pas de références littéraires à proprement parler. Si je dois citer un nom et un seul : Virginia Woolf.

     

     

    Catégories : Livre, Rencontres 0 commentaire
  • Blogueuse... et jurée



    prixdumeilleurroman-colonnededroite.pngUne nouvelle année se profile et avec elle de nouveaux projets, de nouvelles expériences. Depuis bientôt un an, je partage mes découvertes, mes lectures "coups de coeur" à travers ce blog. Je n'aurais pas imaginé, en commençant tout cela, la somme d'échanges et de rencontres, réelles ou virtuelles, que cet espace a provoqué... Et les bouleversements continuent puisque sélectionnée, à ma très grande joie, pour faire partie des 40 jurés du prix du meilleur roman des lecteurs des éditions Points, je vais avoir en 2014, comment dire... la responsabilité (et oui, prenons les choses au sérieux !) de me montrer encore plus critique et sélective. Il faut avouer que la sélection effectuée par les éditions Points est un gage évident de qualité... ce qui ne facilitera vraisemblablement pas la tâche, mais augure de longues heures de lecture-régal.

    Je vous inviterai donc à partager mes découvertes au sein de cette sélection et à continuer les échanges, ici-même sur les commentaires du blog ou sur le compte Facebook de Fais-moi les poches !

    Très belle année à tous.

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  • Valentine Goby : "J'ai besoin du terrain, de la matière..."

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    Alors qu'elle fait la tournée des librairies pour rencontrer les lecteurs de Kinderzimmer, son dernier roman au succès retentissant, Valentine Goby a accepté de répondre aux questions de Fais-moi les poches sur Banquises, son précédent opus. Elle revient sur l'immersion nécessaire à l'écriture de ce roman, sur les métaphores qu'il emprunte. Merci à elle pour sa disponibilité incroyable et la force de ses réponses !

    Fais-moi les poches ! On peut lire en exergue de Banquises que vous avez bénéficié d'une mission au Groenland pour la préparation de ce roman...

    Valentine Goby - Oui, je n'écris pas une œuvre de création pure. Jamais. J'ai besoin du terrain, de la matière, de l'Histoire, de la Géographie. Je voulais partir vérifier une hypothèse : il est aussi violent pour une famille de perdre un de ses membres essentiels que pour une communauté de perdre un élément central de son territoire : la banquise. Et que la perte force les identités à se redéfinir profondément, singulières et collectives. Ce voyage coûtait très cher. C'est pauvre, la banquise, mais c'est d'un accès difficile. Plusieurs avions de plus en plus petits, jusqu'à l'hélicoptère. Et puis il faut un équipement spécifique, puisque je voulais partir chasser sur la glace. J'ai fait une demande de bourse de recherche, sans laquelle je n'aurais jamais pu faire le voyage.

    FMLP - Aviez-vous envisagé ce scénario de roman uniquement dans ce décor ? 

    V. G - J'ai d'abord travaillé sur la famille. Ce qu'est une famille. Une entité singulière, composée d'individus qui eux-mêmes revendiquent une singularité, et forment ensemble une entité encore différente de l'addition des personnalités. Pour le sentiment de la perte, le poids de l'absence, je voulais un territoire symbolique. J'ai vu des images du Cop 15, sommet de Copenhague qui a été un échec retentissant pour la coopération internationale. Et soudain ces images de glace qui fond m'ont touchée. Non pas comme un phénomène lointain, extérieur, pour lequel j'aurais éprouvé une forme de compassion, mais comme une perte intime. J'ai eu envie que la petite et la grande échelle se répondent. Car ces banquises, ce sont des territoires si visibles, quand ils s'effacent. Comme les gens, dont l'empreinte, le contour est parfois plus vaste que la présence physique : ils prennent alors tout l'espace.

    FMLP - Pourquoi ces lieux vous attiraient-ils ? 

    V. GPour leur valeur symbolique, métaphorique. La banquise s'efface inexorablement. La banquise est aussi un lieu dans lequel le face-à-face avec soi-même est irrémédiable, et constant. C'est très impressionnant, je l'ai vécu comme un bouleversement salutaire et terrifiant. Nul dérivatif, nulle digression dans le paysage, peu d'ombre : on ne peut pas se mentir, sur la banquise. Mon personnage ne pouvait pas se mentir. Et puis c'est un lieu aux spécificités acoustiques étonnantes. Et Sarah, cette jeune femme qui s'en va au Groenland, est acousticienne. La banquise, c'est une surface de réverbération maximale, mais nul obstacle ne renvoie le son : il s'enfuit donc, à une vitesse fulgurante, et meurt de n'être renvoyé par rien. Belle métaphore, aussi, de la perte. Sarah, sur la banquise, vient chercher le silence.

    FMLP - Pouvez-vous nous expliquer comment vous avez travaillé sur place ?

    V. GUne bourse de recherche Stendhal m'a permis de partir, et de vivre avec des groenlandais du village d'Uummannaq, chasseurs-pêcheurs, 1000 environ, et 5000 chiens pendant près de 6 semaines. C'est beaucoup d'attente. Beaucoup de silence. Beaucoup d'observation. J'ai regardé, écouté, sans comprendre car je ne parlais pas la langue. Je me suis laissée emmenée, guider. Le temps était complètement étiré. Il n'y avait plus de nuit. Il n'y a pas grand chose à raconter de plus que ce qui est dans le livre. J'étais sur une île entourée de banquise, puis d'eau, complètement isolée. J'ai marché, pris des photos de la fonte des glaces, je suis partie sur la glace avec les chiens, j'ai vu les chiens inutiles, ils ont été tués. Tout cela, je l'ai vu. Et puis je l'ai écrit.

    FMLP - La fin d'une époque pour les habitants du Groenland transparaît beaucoup dans vos lignes. Est-ce à mettre en relation avec le fin des illusions de Lisa, votre personnage ? 

    V.GJe ne crois pas que Lisa ait la moindre illusion. Elle ne part pas pour retrouver sa sœur, ou alors c'est son empreinte qu'elle cherche, celle du dernier voyage. Lisa a dû imaginer sa sœur morte pour continuer à vivre, elle qui était toute adolescente quand Sarah a disparu. Ce voyage est une façon de dire au-revoir à Sarah, de se réconcilier avec soi-même, de suturer les bords du temps.

    FMLP - Votre dernier roman, Kinderzimmer, en est à sa 7ème réimpression ! Ce succès vous laisse-t-il encore le temps d'écrire ?

    V. GNon. Mais ce n'est pas seulement le succès, c'est que j'ai dit oui à 70 librairies, à qui je dois bien cela, elles qui soutiennent le livre magnifiquement. Et puis c'est un livre qu'on porte, vraiment, on ne se défait pas de l'avoir écrit par décret. J'ai besoin de temps avec lui. J'écris pour la jeunesse. Je prépare mes cours pour Sciences-Po, une conférence sur Charlotte Delbo. Mais je n'écris pas encore un autre roman, je n'en ai même pas l'idée...

    © Crédit photo : Fanny Dion

    Valentine Goby a aussi écrit Kinderzimmer (Actes Sud) et en format poche : L'échappée, Qui touche à mon corps je le tue, Des corps en silence, La note sensible, Petite éloge des grandes villes (Folio). Elle écrit aussi pour la jeunesse.
    Catégories : Livre, Rencontres 0 commentaire
  • Les oreilles de Buster, Maria Ernestam

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    Pour ses cinquante-six ans, Eva a reçu un cadeau gentil, joli, attentionné, de la part de sa petite fille : un carnet pour tenir son journal intime. Drôle d'idée se dit-elle. Et puis petit à petit, comme si les pages vierges l'appelaient, elle va griffonner quelques mots. Jusqu'au moment où ce carnet, devenu réceptacle de secrets trop bien gardés, va manquer de pages devant la nécessité de la confession. Car Eva le dit dès les premières lignes : à 7 ans, elle a décidé de tuer sa mère. A 17, elle est passée à l'acte. Et à part le singulier Buster, jusqu'à ce fameux carnet, elle n'a eu personne à qui raconter son étrange destinée. Même Sven, l'homme aux contours un peu mystérieux qui partage sa vie, n'est au courant de rien...

    On n'est donc pas ici du tout dans le polar ou le thriller. Car le propos d'Eva, avec quarante ans de recul, c'est de poser un contexte, d'expliquer le processus. Eva est une femme ouverte, serviable, à l'écoute de ses proches, de ses voisins. Elle fut une enfant attachante. Elle n'a rien d'un monstre. Mais une connexion ne s'est pas faite entre sa mère, humiliante, égoïste et fantasque, et elle. Puis les événements s'enchaînent. Sans surprise pour nous, lecteurs, tenus d'emblée au courant du drame central. Mais dans la tension, l'attente du point de non-retour, dans le comportement de la mère tout autant que dans le geste de la fille.

    Les oreilles de Buster, Maria Ernestam (Suède). Actes Sud. 448 pages.

    9, 80 €

    Vous aimerez peut-être aussi : La tour d'arsenic, de Ann B. Radge ou Rien ne s'oppose à la nuit, de Delphine de Vigan

     

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  • Les séparées, Kéthévane Davrichewy

    amitié,amour,coma,adolescence, vie adulteLa famille, les amours, l'amitié. Ainsi se résume la trilogie affective des vies humaines. Pour Alice et Cécile, les deux femmes qui occupent la première place dans ce roman, les amours auront été, au cours des longues années de leurs existences, fluctuantes, tandis que les rôles de leurs familles et de leur amitié auront traversé sans broncher -ou presque- les changements sociétaux, politiques, ou culturels de leur pays, la France. De mai 1981 aux smartphones, les amies grandissent, mûrissent, vieillissent ensemble, se désillusionnent et s'enthousiasment au gré des événements. Se serrent les coudes. Et puis un jour -gâchis- s'éloignent.

    Quand Cécile se retrouve emmurée dans une chambre d'hôpital suite à un accident de voiture, y aura-t-il quelqu'un pour penser à prévenir Alice, après toutes ces années ? Y aurait-il eu entre elles des omissions ou des mensonges plus graves que d'autres ?

    Kéthévane Davrichewy propose au lecteur une place atypique, car la narration l'amène tour à tour dans les pensées comateuses de Cécile et dans la chronologie de l'amitié entre les deux femmes. On peut s'y perdre un peu au cours des premières pages, pour se retrouver fasciné par la complexité -et l'évidence, à rebours- du dénouement.

    Les séparées, Kéthévane Davrichewy (France). 10/18. 163 pages. 6, 60 €

    Catégories : Livre 5 commentaires
  • Sulak, Philippe Jaenada

    51DgypbeXDL._SY445_.jpgEn préambule, et comme un lecteur averti en vaut deux, il faut préciser que Philippe Jaenada est un auteur capable de promettre d'offrir un exemplaire de son dernier roman à quiconque en volera un. Voilà de longues années que je lis TOUS les romans de Philippe Jaenada, que je les conseille, les offre, mais je n'en ai encore volé aucun. Mais pour m'inspirer un tant soit peu du panache de Bruno Sulak, je m'autorise aujourd'hui un hold-up en bonne et due forme : je chronique un roman qui n'est pas sorti en poche. Tout simplement parce qu'il m'est impossible d'attendre. Et puis, merde, il finira bien par sortir en poche ! (On sent ici une certaine fébrilité dans l'auto-justification foireuse, non ?)

    D'habitude, dans les romans de Philippe Jaenada, il y a toujours un type qui écluse les bars parisiens accompagné de son sac-matelot, d'un journal de turf et de toutes les casseroles qui composent sa vie. Toujours des passages hilarants. En effet, force est de constater qu'il peut être risqué de lire du Jaenada dans un lieu public, car s'esclaffer devant quelques feuilles de papier imprimé ne semble pas naturel à tout le monde. Mais comme Jaenada est un manipulateur hors-pair, il sait aussi utiliser le bon vieux truc de la douche écossaise dans le but de nous retourner comme des crêpes. Et vous pouvez vous retrouver à trembler ou pleurer en moins de deux, ce qui peut s'avérer gênant également dans les transports en commun. Alors me direz-vous, faut-il lire les romans de Philippe Jaenada ? Ma réponse est OUI. Surtout si vous lisez tranquillement, chez vous, sans témoin. Ou si vous n'éprouvez jamais aucun sentiment, mais dans ce cas, il y a beaucoup d'autres livres plus adaptés à votre cas.

    Je disais donc... Que d'habitude, les romans de Philippe Jaeanada nous font découvrir des personnages qu'on a l'impression de connaître déjà un peu. Et bien là, volte-face, je n'avais pour ma part jamais entendu parler de Bruno Sulak. Or, cet homme a bel et bien existé, et c'est la vie de ce personnage que Philippe Jaenada a voulu retracer à travers les lignes de ce roman. Un Arsène Lupin des temps modernes, si on veut la faire courte. Mais devenir un braqueur classe, ça ne se fait pas du jour au lendemain. Il faut commencer par naître. Ce que Jaeanada nous raconte très bien, en retraçant le parcours de la famille Sulak, de la Pologne au village provençal de Trets, en passant par le nord. Et puis il faut être viré de l'armée, alors qu'on commençait à s'y sentir à son aise. Et ensuite faire des rencontres et n'avoir pas froid aux yeux.

    Il faut ensuite une force de caractère disons, peu commune, pour enchaîner les braquages de supermarchés, avant de s'attaquer aux bijouteries, sans jamais faire résonner le son d'une arme à feu. Pour vivre en cavale tout le temps. Pour s'échapper de prison.

    Et voilà que l'on découvre un Philippe Jaenada qui a dû bosser, bosser, bosser, se documenter jusqu'à relever les perles de la presse, recouper les dates de multiples existences. Du factuel, des comptes-rendus de procès, des articles de presse. Sans se départir malgré tout de son humour légendaire. 

    Et voilà que l'on se surprend à ne pas pouvoir dormir avant d'en savoir plus sur ce Sulak dont on n'avait pourtant jamais, ô grand jamais, entendu parler.

    Alors vous comprendrez bien qu'attendre la sortie en poche, non, ce n'était pas possible. 

    Sulak, Philippe Jaenada (France). Julliard. 496 p. 22 €

    Une interview vidéo de Philippe Jaenada qui parle de Sulak ici.

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  • A défaut d'Amérique, Carole Zalberg

    histoire familiale,juif,usa,guerreQue voyons-nous à part quelques pelletées de terre quand nous enterrons nos grands-parents, nos arrières grands-parents ? De vieilles personnes, fatiguées, usées, apaisées qui ont enfin trouvé le repos. Difficile de les imaginer jeunes, amoureux, fougueux. Difficile même de les imaginer dans le tourbillon de l'Histoire : tranchées, déportation, immigration, pogroms, Algérie. Fantômes aux yeux hagards dans le hall de l'hôtel Lutetia.

    Puisque les grands traumatismes de l'Histoire donnent naissance à des silences sans fin, nous ne parvenons pas à imaginer nos vieux dans leurs jeunes années. A défaut d'Amérique est un roman qui débute justement par un enterrement, celui d'Adèle. Une très vieille femme donc. Juive. Qui aura retrouvé quelques années avant sa mort Stanley, le soldat américain rencontré dans les rues de Paris à la Libération. Et à cet enterrement, une présence étrange, celle de Suzan, la fille de l'Américain.

    Alors on reprend tout depuis le début, l'histoire de l'Europe depuis les premiers jours du XXème siècle. Tous ces événements dont on connaît les noms en oubliant parfois de les incarner, de leur donner des visages. Se dessine ainsi l'histoire de deux familles, chacune d'un côté de l'Atlantique, chacune résumant un siècle fou. 

    Carole Zalberg nous prend avec elle, de Vilnius à la rue de Beaubourg, de Palm Beach à l'Afrique du sud, des pogroms aux tours jumelles. Avec ces femmes et leurs familles, acteurs et victimes d'un siècle qui donne le tournis. L'Histoire prend grâce à elle des visages attachants et on peine à abandonner A défaut d'Amérique.

    A défaut d'Amérique, Carole Zalberg (France). Babel. 240 pages. 7, 70 €

    Ecrire sur plus d'un siècle d'Histoire : un projet titanesque ? Retrouvez les réponses de Carole Zalberg dans l'entretien qu'elle a accordé à Fais-moi les poches !

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