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  • Nous sommes les oiseaux de la tempête qui s'annonce, Lola Lafon

    002912037.jpgEmilienne et la narratrice sont des amies, des vraies. Elles partagent la même expérience de la vie, qui semble les souder à jamais, sans que cela ait besoin d'être formulé. Elles sont jeunes. Rien ne prédispose donc Emilienne à s'effondrer en pleine journée, en buvant un chocolat chaud dans un bistrot avec le jeune garçon étranger qu'elle aide à faire ses devoirs. Le coeur bat. Et puis il s'arrête. Comme ça.

    Black out, réanimation, espoirs, doutes, guérison, opération, inquiétude : les phases se succèdent, l'expectative demeure. La narratrice est là, fidèle, au chevet de son amie. Au gré des visites à l'hopital, elle continue à vivre et rencontre un autre "oiseau" sauvage, une jeune fille énigmatique qui elle aussi dévore à la chaine les séances de Ciné-Club. 

    Chacune des trois jeunes femmes est une ligne brisée. Elles se rencontrent, s'entrechoquent, portant des fardeaux lourds et qui font d'elles des personnes sans concession. Pas de paix sans justice. Elles n'ont pas eu de justice, elles cherchent donc leur paix, chacune à sa façon.

    Plongée dans un univers, une ambiance, une révolte permanente où le rapport entre norme et vertu est bien loin d'être évident. Un roman comme un gros coup de gueule, une colère qui bout, une promesse d'intranquillité pour les bourreaux en tous genres.

    Nous sommes les oiseaux de la tempête qui s'annonce, Lola Lafon (France). Babel. 432 pages. 9, 70 €

    Catégories : Littérature Française 0 commentaire
  • Les séparées, Kéthévane Davrichewy

    amitié,amour,coma,adolescence, vie adulteLa famille, les amours, l'amitié. Ainsi se résume la trilogie affective des vies humaines. Pour Alice et Cécile, les deux femmes qui occupent la première place dans ce roman, les amours auront été, au cours des longues années de leurs existences, fluctuantes, tandis que les rôles de leurs familles et de leur amitié auront traversé sans broncher -ou presque- les changements sociétaux, politiques, ou culturels de leur pays, la France. De mai 1981 aux smartphones, les amies grandissent, mûrissent, vieillissent ensemble, se désillusionnent et s'enthousiasment au gré des événements. Se serrent les coudes. Et puis un jour -gâchis- s'éloignent.

    Quand Cécile se retrouve emmurée dans une chambre d'hôpital suite à un accident de voiture, y aura-t-il quelqu'un pour penser à prévenir Alice, après toutes ces années ? Y aurait-il eu entre elles des omissions ou des mensonges plus graves que d'autres ?

    Kéthévane Davrichewy propose au lecteur une place atypique, car la narration l'amène tour à tour dans les pensées comateuses de Cécile et dans la chronologie de l'amitié entre les deux femmes. On peut s'y perdre un peu au cours des premières pages, pour se retrouver fasciné par la complexité -et l'évidence, à rebours- du dénouement.

    Les séparées, Kéthévane Davrichewy (France). 10/18. 163 pages. 6, 60 €

    Catégories : Livre 5 commentaires