La famille, les amours, l'amitié. Ainsi se résume la trilogie affective des vies humaines. Pour Alice et Cécile, les deux femmes qui occupent la première place dans ce roman, les amours auront été, au cours des longues années de leurs existences, fluctuantes, tandis que les rôles de leurs familles et de leur amitié auront traversé sans broncher -ou presque- les changements sociétaux, politiques, ou culturels de leur pays, la France. De mai 1981 aux smartphones, les amies grandissent, mûrissent, vieillissent ensemble, se désillusionnent et s'enthousiasment au gré des événements. Se serrent les coudes. Et puis un jour -gâchis- s'éloignent.
Quand Cécile se retrouve emmurée dans une chambre d'hôpital suite à un accident de voiture, y aura-t-il quelqu'un pour penser à prévenir Alice, après toutes ces années ? Y aurait-il eu entre elles des omissions ou des mensonges plus graves que d'autres ?
Kéthévane Davrichewy propose au lecteur une place atypique, car la narration l'amène tour à tour dans les pensées comateuses de Cécile et dans la chronologie de l'amitié entre les deux femmes. On peut s'y perdre un peu au cours des premières pages, pour se retrouver fasciné par la complexité -et l'évidence, à rebours- du dénouement.
Les séparées, Kéthévane Davrichewy (France). 10/18. 163 pages. 6, 60 €
Commentaires
Encore un roman qui donne envie d'être lue sous la lecture de tes mots. Merci !
Oui, vraiment, ça vaut le coup de découvrir ce roman. J'avais tourné beaucoup autour dans les librairies. J'y revenais toujours. Et je n'ai pas du tout regretté de me fier à mon instinct !
Et merci Eleonore !
Décidément ma chère... vos billets sont toujours un régal à lire :)
Sabine, venant de toi qui écris des billets délicieux, je le prends comme un grand compliment : http://lecarrejaune.canalblog.com/ !
tu exagères un poil (d'ours.... :) ;) )