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secrets

  • Eux sur la photo, Hélène Gestern

    lettres,histoire familiale,secretsComment faire parler une image, un cliché en noir et blanc, témoin muet d'une époque ? Hélène n'en a pas la moindre idée, alors elle tente : après avoir trouvé un cliché représentant sa mère dont elle ne sait rien, elle agit comme quelqu'un qui n'a rien à perdre. Elle publie une annonce dans Libération, pas pour retrouver la trace d'un inconnu croisé dans le métro, mais pour trouver des réponses que plus personne autour d'elle ne peut lui donner. Avec cette photo, qui date de près de 40 ans, une coupure de presse, des noms, un lieu. Un faisceau d'indices faible. 

    Mais plus d'un mois après avoir publié l'annonce, un courrier va lui parvenir. Le croisement des données évoque quelque chose à Stéphane. Ensemble, ils vont lier une relation épistolaire et mener leur enquête. Car Hélène n'est pas la seule à ignorer une partie de son histoire, et elle va trouver en Stéphane un allié, un complice, un informateur, un ami...

    Tous les deux, ils avancent à petits pas. Sur le mode désuet de la communication par lettres, même s'ils concèdent parfois quelques mails et SMS, ils prennent le temps, comme avant. Comme à l'époque des mystères familiaux qu'ils souhaiteraient lever. Au prix de découvertes qui peuvent changer le cours de leur vie.

    Hélène Gestern parvient à maintenir un suspens étonnant, car la lenteur de la communication pourrait exacerber l'impatience du lecteur. Au contraire, on rentre lentement et vraiment dans cette histoire, pensant tenir les réponses quand elles s'échappent à nouveau. Avec l'impérieux besoin de savoir qui ils sont, eux, sur la photo.

    Eux sur la photo, Hélène Gestern (France). Arlea poche. 300 pages. 10 €

    Catégories : Littérature Française 0 commentaire
  • Les séparées, Kéthévane Davrichewy

    amitié,amour,coma,adolescence, vie adulteLa famille, les amours, l'amitié. Ainsi se résume la trilogie affective des vies humaines. Pour Alice et Cécile, les deux femmes qui occupent la première place dans ce roman, les amours auront été, au cours des longues années de leurs existences, fluctuantes, tandis que les rôles de leurs familles et de leur amitié auront traversé sans broncher -ou presque- les changements sociétaux, politiques, ou culturels de leur pays, la France. De mai 1981 aux smartphones, les amies grandissent, mûrissent, vieillissent ensemble, se désillusionnent et s'enthousiasment au gré des événements. Se serrent les coudes. Et puis un jour -gâchis- s'éloignent.

    Quand Cécile se retrouve emmurée dans une chambre d'hôpital suite à un accident de voiture, y aura-t-il quelqu'un pour penser à prévenir Alice, après toutes ces années ? Y aurait-il eu entre elles des omissions ou des mensonges plus graves que d'autres ?

    Kéthévane Davrichewy propose au lecteur une place atypique, car la narration l'amène tour à tour dans les pensées comateuses de Cécile et dans la chronologie de l'amitié entre les deux femmes. On peut s'y perdre un peu au cours des premières pages, pour se retrouver fasciné par la complexité -et l'évidence, à rebours- du dénouement.

    Les séparées, Kéthévane Davrichewy (France). 10/18. 163 pages. 6, 60 €

    Catégories : Livre 5 commentaires