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Littérature Italienne

  • Poupée volée, Elena Ferrante

    vacances, italie, plage

    Vacances apaisantes pour Leda, professeure dont les grands enfants ont quitté le nid pour aller vivre avec leur père de l'autre côté de l'Atlantique. Vacances solitaires, rythmées par les descentes à la plage, dans une petite station balnéaire, quelque part en Italie. Les premiers jours pour quêter des repères dans un lieu inconnu, les jours suivants pour créer un nouveau familier. 

    Tous les jours, donc, cette même plage. Tous les jours, aussi, cette même famille à quelques mètres. Ils parlent fort, sans préoccupation aucune de leur entourage. Ils sont suffisants, vulgaires et inquiétants. Mais Leda est fascinée par le lien de la très jeune femme et de sa petite fille. Et aussi de la relation qu'elles entretiennent avec la poupée de l'enfant. Un jouet pourtant bien laid et sans grand intérêt.

    Dissimulée sous son parasol, Leda ne perd aucun détail des vacances de la famille. Aimantée autant que repoussée, elle succombe au vertige de la curiosité. Dans le miroir de leurs relations, elle observe par la pensée sa propre histoire avec ses filles, l'affection compliquée qu'elle leur voue.

    Et puis un jour, la poupée disparaît, et tout l'équilibre de la plage se rompt, entre recherches bruyantes et désarroi de l'enfant. Une poupée, ça ne disparaît pas comme ça !

    Un roman étrange, à légère tendance envoûtante...

    Poupée Volée, Elena Ferrante (Italie). Folio.

    196 pages. 7, 25 €

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  • La petite lumière, Antonio Moresco

    montagne, solitude, mort, fantastique, décor

    Isolé dans un village de montagne que la vie a quitté depuis longtemps, le narrateur vit au seul contact de la nature. Celle qui reprend ses droits quand les hommes s'en vont, celle qui loge dans les combles des maisons ou pousse entre les dalles de béton qui ne sont plus foulées. Une vie d'ascète, interrompue par quelques trajets à l'épicerie du village d'en bas. Il y a de la vie, encore là-bas. Ca n'empêche pas les chats de rôder partout dans cette épicerie qui pue l'urine animale.

    Au loin, chaque nuit, une petite lumière l'intrigue. Elle provient d'un endroit normalement inhabité. Elle est pourtant régulière, persistante. Dans sa solitude volontaire, il finit par l'attendre.

    En interrogeant les gens du village, il essaie d'en savoir plus. Cela le mènera à des rencontres étonnantes, mais infructueuses. Jusqu'au jour de la rencontre avec le petit garçon. Celui qui vit là-bas, tout seul, et qui allume la lumière tous les soirs parce qu'il a peur du noir.

    Dans un décor sauvage et intriguant, Antonio Moresco interroge dans cette fable délicate sur la vie et la mort, l'homme et la nature, le rationnel et le fantastique, l'isolement et les besoin des autres.

    La petite lumière, Antonio Moresco (Italie). Editions Verdier.

    128 pages. 14 €

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  • Le bruit de tes pas, Valentina d'Urbano

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    "Je suis née ici. Je n'ai pas connu d'autre endroit, je n'ai jamais été nulle part ailleurs. Mon père a été l'un des premiers squatters. A l'époque, il était jeune, enragé. Ici on agit vite, on enfante vite, on grandit vite et on meurt vite." C'est l'Italie des années de plomb. Une vie de quartier, avec pour uniques perspectives ses frontières. Le premier qui squatte un logement change la serrure, et occupe ensuite les lieux autant que possible pour ne pas être délogé. La jeune Bea passe tout son temps avec son voisin, Alfredo, que sa famille recueille à chaque fois que son père ivre le frappe avec un vrai désir de meurtre. Il trouve refuge dans cette maison où tout est plus apaisé, même si on se serre, même si on travaille dur.

    Et puis les enfants grandissent. Alfredo maigrit, au rythme de ses veines qui durcissent sous les coups des seringues. Bea observe, impuissante mais pas inactive. La relation fraternelle a fait place à autre chose, tandis que la poussière continue à inonder le béton du quartier. Et puis, bien sûr, un jour, la ligne d'équilibre se brise.

    Valentina d'Urbano nous fait entrer dans les appartements, dans l'ambiance d'une époque, le désarroi d'une situation. Dans les désirs contradictoires de Bea aussi, tirraillée entre le besoin de partir et les éléments qui la raccrochent au lieu. 

    Le bruit de tes pas, Valentina d'Urbano (Italie). Points. 312 pages.

    7, 20 €

    La toxicomanie en question, c'est aussi dans le roman de l'américaine Roxana Robinson, Jours toxiques.

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