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culpabilité

  • Trois jours et une vie, Pierre Lemaitre

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    En décembre 1999, une tempête spectaculaire balaie la France. Quelques jours avant, à Beauval, qui pourrait être n'importe quelle petite ville de province, des événements tragiques se déroulent. Un petit garçon a disparu. Rémi est recherché partout, les soupçons s'installent et viennent se poser sur ceux qui ont des choses à cacher. Tout le monde s'épie, mais pendant ce temps-là, Rémi est toujours absent.

    Antoine, jeune adolescent, est le voisin de la victime. Il assiste d'une place privilégiée - à bien des égards- à tout ce remue-ménage. Les battues organisées pour retrouver l'enfant ne donnent pas les résultats escomptés. Et puis, la voilà, elle arrive, la tempête qui va noyer toutes les traces et aspirer toute l'énergie des habitants.

    Dix ans plus tard, Antoine revient à Beauval, qu'il a pourtant tout fait pour quitter. Il traîne avec lui un lourd secret, dont le poids l'étouffe parfois, par vagues destructrices et imprévisibles, mais avec lequel il parvient à vivre. Il a avancé, il s'est éloigné. Du moins le croit-il.

    Aucune page de ce roman ne laisse de repos. L'ambiance des petites villes, dans lesquelles la lutte des classes s'immisce dans les détails du quotidien, la culpabilité, la manipulation pour protéger ses proches, les yeux qui furètent à la recherche des fautes de l'autre, forment un cocktail qui semble prêt à exploser à tout moment. Un roman noir et amoral véritablement fascinant.

    Trois jours et une vie, Pierre Lemaitre (France). Le livre de poche. 311 pages. 7, 90 €

    Pierre Lemaître a reçu le Prix Goncourt en 2013 pour son roman Au revoir là-haut, adapté au cinéma par Albert Dupontel, sorti en salle le 25 octobre dernier.

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  • Pardonnable, impardonnable, Valérie Tong Cuong

    famille,mensonges,accident,culpabilité,règlements de compteMilo a douze ans. En faisant la course à vélo avec sa tante Marguerite, il dérape et s'effondre. Et avec lui toute la famille, ses non-dits, ses mensonges, ses tensions. Tandis que l'inquiétude dévaste ses proches, une vague de fond venue des profondeurs de leurs relations s'abat sur chacun d'entre eux. Elle ne fait pas dans le détail, les ravages sont conséquents. C'est l'heure des comptes et l'addition est salée.

    La culpabilité grignote Marguerite pout commencer, mais attaque progressivement Céleste et Lino, les parents de Milo. Pour d'autres raisons, à cause d'autres drames qui reprennent vie avec cette chute. Jeanne, la grand-mère, va aussi devoir éclaircir bien des points qu'elle pensait acquis. Pendant ce temps, Lino stagne ou progresse dans sa convalescence, éponge plus que sensible aux tensions qui l'environnent.

    Le personnage trouble de Marguerite n'est pas sans rappeler Mina, la jeune fille en perte de repères de L'Ardoise Magique. Comme ces produits chimiques totalement neutres quand ils sont utilisés seuls, et activateurs au contact d'autres éléments, Marguerite est un révélateur, un élément déclencheur.

    Pardonnable, Impardonnable, Valérie Tong Cuong (France). J'ai lu. 313 pages. 7, 50 €

    A lire aussi, de la même auteure :L'Atelier des Miracles.

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  • Une part de ciel, Claudie Gallay

    montagne, culpabilité, fratrie, familleS'allonger sur un nuage, saisir le vent, parler à un courant d'air, conserver contre soi une boule de neige en souvenir, attraper une part de ciel... Autant d'idées poétiques, de promesses de bien-être difficiles à atteindre. Pourtant, tous les personnages de ce roman ont un projet de ce genre : retrouver un père en perpétuel voyage, saisir un mari fugitif, ouvrir une piste de randonnée sur les traces des éléphants d'Hannibal, réaliser des séries de photographies étranges, fabriquer des pinceaux en poils d'écureuil, faire taire les souvenirs enfouis sous la glace...

    Ouvrir ce roman, c'est se préparer à attendre avec les personnages, bloqué en plein décembre dans un village de montagne. Pour Carole, qui revient pour quelques semaines auprès de son frère et de sa soeur, c'est le moment de poser les valises, de laisser les souvenirs et la culpabilité enfouis resurgir, de s'observer. Mais aussi de prendre le temps de la conversation avec un charmant vieillard, de prendre soin d'une soeur au caractère bien trempé, d'observer intriguée un amour de jeunesse.

    Comme souvent chez Claudie Gallay (Les déferlantes, L'amour est une île, Seule Venise, Dans l'or du temps...), le lieu en lui-même est déjà un personnage, sans qui tout aurait une coloration différente. Comme souvent aussi, l'ambiance compte autant que les événements.

    Une part de ciel à déposer, avec douceur et poésie, entre toutes les mains.

    Une part de ciel, Claudie Gallay (France). Babel. 480 pages. 9, 90 €

    Ambiance de retrait du monde et de séjour à la montagne : lisez le très beau roman Quand la nuit, de Cristina Comencini

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