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  • Le roi n'a pas sommeil, Cécile Coulon

    002646733.jpgMais quel est ce truc insaisissable que maîtrise Cécile Coulon à la perfection pour créer une ambiance, une attente, une tension ? Comme dans Méfiez-vous des enfants sages, nous voici propulsés dans un univers américain, avec pour guide le jeune Thomas Hogan. Faut-il croire aux présages ? En tous cas, lorsqu'il était tout petit, sa mère l'a sauvé in extremis d'un petit et sournois serpent qui lui rôdait autour.

    Il lui faut combattre dès son plus jeune âge pour sortir la tête de l'eau. Le père de Thomas n'a pas eu de chance. Un accident l'a handicapé sérieusement puis a eu sa peau. Alors il faut faire vivre le famille et rester digne. Ce que Thomas fait, pas comme les petites frappes de son village, dont Paul, son copain d'enfance. Et après, après, c'est l'arbre des choix et des fatalités qui en entraînent d'autres. La belle Donna, les parties de poker, les coups de colère et les verres d'alcool de menthe...

    Le roi n'a pas sommeil, Cécile Coulon (France). Points. 144 p. 6, 20 €

    Ce roman fait partie de la sélection 2014 du prix du meilleur roman des lecteurs des éditions Points.

    Comment fait-on pour créer une ambiance, se doter d'un style reconnaissable bien qu'indéfinissable ? Dans un entretien, Cécile Coulon nous en dit un peu plus sur sa façon de travailler. 

    Catégories : Littérature Française 1 commentaire
  • Cécile Coulon : "Travailler les phrases, le style, la patte"

    1964287_10152232447282342_618894390_n.jpgIl y a moins d'un an, Cécile Coulon répondait aux questions de Fais-moi les poches sur son roman Méfiez-vous des enfants sages. Le rire du grand blessé (Viviane Hamy) a compté parmi les sorties marquantes de la rentrée littéraire. Et voilà que Le roi n'a pas sommeil, à peine sorti en poche, est sélectionné pour le prix du meilleur roman des lecteurs des éditions Points. Un style qui lui est propre, âpre et réaliste, des ambiances singulières, voici quelques caractéristiques de l'écriture de Cécile Coulon. Elle nous révèle quelques-uns de ses "coins à champignons"...

    Fais-moi les poches - C'était déjà le cas dans Méfiez-vous des enfants sages, et on le retrouve dans Le roi n'a pas sommeil, vous créez des ambiances singulières. Quel est votre secret pour créer ce style, cette "patte", Cécile Coulon ?

    Cécile Coulon - Il paraît que ça ne se fait pas de révéler ses coins à champignons... Bon, disons qu'en fait, je visualise le texte, je construis les scènes comme s'il s'agissait d'un scénario, ou même d'un storyboard. De cette façon, j'ai une idée plus claire de l'ambiance du texte, ça me permet de travailler les phrases, le style, la "patte".

    FMLP - La sélection de Le roi n'a pas sommeil pour le prix du meilleur roman des lecteurs des éditions Points, c'est une surprise ? Savez-vous comment s'est faite cette sélection ?

    C. C - Oui, c'est une surprise, une bonne surprise. Et non je n'ai aucune idée de comment est faite cette sélection. Je sais en revanche qu'au final, ce sont des lecteurs et des libraires qui choisissent, non ?

    FMLP - Quand on est beaucoup sollicitée comme vous l'êtes par les médias, ce n'est pas trop difficile de continuer à écrire ?

    C. C - Je suis beaucoup sollicitée, mais pas sur une très longue période, c'est surtout au moment de la sortie de tel ou tel texte... Le reste du temps, je peux me consacrer à ce qui me plaît, sans avoir l'esprit ailleurs. Et quand on aime faire quelque chose, on trouve toujours le temps.

    FMLP - Quel genre d'ambiance nous réservez-vous pour le prochain roman ?

    C. C - Un texte plus long, avec plus de personnages, mais toujours le même style. Ce sera une histoire de revanche.

    Catégories : Livre, Rencontres 0 commentaire
  • De là, on voit la mer, Philippe Besson

    Italie, couple, écritureRevoilà Philippe Besson avec son style elliptique, tranchant et "durassien". Alors qu'on l'avait suivi jusqu'à Los Angeles dans Une bonne raison de se tuer, il nous propose ici des aller-retours entre Paris et Livourne, en Italie. Louise s'y retire pour écrire. Elle a besoin de cette distance, de cette solitude. François, son mari, l'a bien compris, depuis longtemps. Louise ne lui a jamais fait mystère de ses conditions : pour écrire, elle a besoin d'un contexte. Elle ne peut pas et ne souhaite pas transiger là-dessus. Elle ne rendra pas de compte car la nécessité de l'écriture est souveraine dans l'organisation de sa vie. 

    François est donc resté à Paris. Mais cette fois-ci, une tierce personne va occuper le premier rôle. C'est Luca, un très jeune homme du village, là-bas, en Italie. François aura beau exprimer sa détresse, par les mots et par les actes, Louise est un roc et continue à imposer ses conditions, vaille que vaille.

    Il est bien sûr beaucoup question de couples dans ce roman, mais par transparence, c'est la tyrannie de l'écriture qui signe sa présence.

    De là, on voit la mer, Philippe Besson (France). 10/18. 192 p. 7, 10 €

    L'année dernière, Philippe Besson répondait aux questions de Fais-moi les poches ! sur son roman Une bonne raison de se tuer, et sur l'écriture en général. Retrouvez cet entretien ici.

    Catégories : Littérature Française 0 commentaire
  • Je ferai de toi un homme heureux, Anne B. Ragde

    norvège,progrès,années 60Dans les années 60, en Norvège comme dans beaucoup de pays, le progrès est en marche. A coups de tables en formica, de soupes instantanées, de congélateurs et aspirateurs derniers cris, la révolution matérielle souffle et conforte durablement chaque sexe dans son rôle.

    Dans un immeuble de Trondheim, pensé selon les critères du confort moderne, chacun(e) observe quel coup d'avance a sa voisine : machine à laver, chocolat en poudre ou carrément le must : fontaine d'intérieur éclairante...

    Evidemment, quand un représentant en judas vient faire du porte-à-porte en arguant que les voisins ont déjà dit oui à l'achat de ce petit objet, il fait exploser son chiffre d'affaires en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.

    Je ferai de toi un homme heureux est un mélange un peu étrange entre "Fenêtres sur cour" et "La complainte du progrès". Un voyeurisme, détaillé jusqu'à la surdose parfois, y règne en maître. Puis un intimisme beaucoup moins innocent qu'il n'y paraît de prime abord. Déjà, derrière le bonheur et la futilité d'acquérir rôde le désespoir latent et la solitude des sociétés de consommation.

    Je ferai de toi un homme heureux, Anne B. Ragde (Norvège). 10/18. 305 p. 8, 10 €

    Vous craquez pour la plume de Anne B. Radge ? Alors lisez La tour d'arsenic et Zona Frigida, sans oublier la trilogie des Neshov (La ferme des Neshov, L'héritage impossible, La terre des mensonges).

     


    Catégories : Littérature Scandinave 0 commentaire