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fantastique

  • La petite lumière, Antonio Moresco

    montagne, solitude, mort, fantastique, décor

    Isolé dans un village de montagne que la vie a quitté depuis longtemps, le narrateur vit au seul contact de la nature. Celle qui reprend ses droits quand les hommes s'en vont, celle qui loge dans les combles des maisons ou pousse entre les dalles de béton qui ne sont plus foulées. Une vie d'ascète, interrompue par quelques trajets à l'épicerie du village d'en bas. Il y a de la vie, encore là-bas. Ca n'empêche pas les chats de rôder partout dans cette épicerie qui pue l'urine animale.

    Au loin, chaque nuit, une petite lumière l'intrigue. Elle provient d'un endroit normalement inhabité. Elle est pourtant régulière, persistante. Dans sa solitude volontaire, il finit par l'attendre.

    En interrogeant les gens du village, il essaie d'en savoir plus. Cela le mènera à des rencontres étonnantes, mais infructueuses. Jusqu'au jour de la rencontre avec le petit garçon. Celui qui vit là-bas, tout seul, et qui allume la lumière tous les soirs parce qu'il a peur du noir.

    Dans un décor sauvage et intriguant, Antonio Moresco interroge dans cette fable délicate sur la vie et la mort, l'homme et la nature, le rationnel et le fantastique, l'isolement et les besoin des autres.

    La petite lumière, Antonio Moresco (Italie). Editions Verdier.

    128 pages. 14 €

    Catégories : Littérature Italienne 0 commentaire
  • La singulière tristesse du gâteau au citron, Aimee Bender

    41XLXdV2+1L._.jpgEtre ému par un roman, ça arrive. Choqué, ravi, déçu, transcendé aussi. Mais en lisant La singulière tristesse du gâteau au citron, on se rend brutalement compte qu'être surpris, vraiment surpris, par un roman, ce n'est pas si courant que ça. On aurait peut-être un peu tendance à rechercher toujours un peu les mêmes ingrédients dans les textes (et tenir un blog permet d'en prendre pleinement conscience). Les dosages changent, les décors aussi, mais les épices demeurent toujours un peu les mêmes... A moins qu'on nous "impose" des lectures, comme ce fut le cas pour moi en quelque sorte avec ce roman sélectionné dans le prix des lecteurs des éditions Points, et qu'on nous dirige ainsi vers des parfums différents.

    Les ingrédients classiques étaient là : une vie de famille à Los Angeles, avec père, mère, garçon et fille. Une mère un peu triste, un père un peu distant, un grand frère un peu différent, et une jeune fille narratrice, Rose, qui s'accommode de tout ça. Mais un jour, en croquant à pleines dents dans le gâteau au citron avec nappage chocolat que lui a préparé sa mère, toutes les données vont se décaler, permuter, changer de sens. Rose ressent, en mangeant ce gâteau, l'état d'esprit qu'avait sa mère au moment de le concocter. Bien pratique, me direz-vous, mais on n'entre pas sans risque dans le coeur des autres. 

    La singulière tristesse du gâteau au citron est une fable savamment orchestrée. Les touches discrètes et successives d'informations étranges font adhérer le lecteur, en douceur, à une idée un peu folle. Fantastique.

    La singulière tristesse du gâteau au citron, Aimee Bender (USA). Points. 330 pages.

    7, 20 €.

    Catégories : Littérature Américaine 3 commentaires