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  • Paris-Brest, Tanguy Viel

    71OPVDCNKyL._AA1500_.jpgPour qui a déjà arpenté les rues de Brest, ce roman est une obligation. Pour tous les autres, une nécessité. Parce que cette ville est une ambiance à elle seule, tout comme l'est ce roman. Parce qu'à Brest, les classes ouvrières, fourmis laborieuses de l'arsenal et du port cotoyèrent les officiers, les amiraux et leurs descendances. Même lieu, mondes opposés.

    La rencontre entre les deux univers s'opère pourtant dans ce roman. Le narrateur fréquente le fils Kermeur. Il voudrait bien être issu d'une famille de gauche, le fils Kermeur serait prêt à tout pour être d'une famille de droite. Alors va se constituer ce duo de pieds nickelés, qui n'est pas sans évoquer Les Apprentis de Pierre Salvadori. Parce que chacun étouffe dans son milieu, ils vont se trouver. Comme ça. Sans raison vraiment recevable. C'est quand la grand-mère du narrateur va hériter des millions de son compagnon de vieillesse, un amiral richissime rencontré sur le tard (très tard) sur les marches du Cercle marin, que les choses vont, disons, s'emballer. Il faudra donc, peut-être, pour paraphraser Miossec, un jour "quitter Brest". Et ça ne se fait pas comme ça.

    Il y a ici de la noirceur et de l'humour à parts égales, des descriptions acerbes et de la cocasserie. Equilibre étonnant. Les mots sont fluides, on se laisse même surprendre à lire, alors qu'on a l'impression d'entendre un conteur, Tanguy Viel.

    Paris-Brest, Tanguy Viel. Editions de Minuit, collection Double. 173 pages. 7 €

    Catégories : Livre 1 commentaire
  • Méfiez-vous des enfants sages, Cécile Coulon

    515TWpviE4L._SL500_.jpgVoilà un ouvrage que l'on repose le souffle un peu coupé. C'est court, dense, rock'n roll. Et puis si on n'y prend garde, on se dit simplement qu'on vient de lire un très bon roman américain. Et bien non, ce roman est écrit par une jeune Française, Cécile Coulon. Par on ne sait quel tour de passe-passe, toutes nos références culturelles sont transposées outre-atlantique, contrée où l'on sirote du "Coke" à longueur de journée, accroupi sur les marches de sa maison, que l'on suppose en bois et bordée de voisines.

    Où l'on fait la connaissance de Lua, une adolescente qui va cesser, un jour, de croire en Dieu. De sa mère, qui a cessé, un jour, de croire en ses rêves pour rentrer dans la norme des classes moyennes américaines, malgré une parenthèse enchantée à San Francisco. De son père, plus soucieux des bestioles en tous genres que d'assumer un rôle de chef de famille. D'Eddy, le voisin un peu crade, fan d'Alice Cooper, qui fait un peu tache dans le décor propret.

    Tout change autour de Lua, la voilà confrontée à ses premières désillusions. Mais on ne s'inquiète pas trop pour elle, elle semble avoir la carrure nécessaire. 

    Dans un style rythmé, très incisif, poétique et un rien désabusé, Cécile Coulon semble avoir écrit ce roman comme on pique un sprint. Une découverte surprenante à bien des égards.

    Méfiez-vous des enfants sages, Cécile Coulon (France). Points. 108 pages.

    5, 20 €

    Catégories : Livre 2 commentaires
  • Cécile Coulon : "délocaliser" pour prendre du recul

    909126_10151549811202342_2122594438_n.jpgCécile Coulon peut intriguer. Elle est jeune et a déjà un métier d'écrivain bien rôdé à son palmarès. Mais bien plus que sa jeunesse, ou peut-être à cause d'elle, c'est son talent à créer des décors et des univers qui fascine. Dans Méfiez-vous des enfants sages, elle "délocalise" nos références en visant dans le mille. Rencontre.


    Fais-moi les poches -Pourquoi avoir choisi de situer votre roman aux USA ? Comment parvenez-vous à créer un décor américain aussi réaliste ?

    Cécile Coulon -J'ai choisi de situer mon roman aux USA parce qu'au moment de l'écriture, j'avais dix-huit ans, et je ne me sentais pas capable de parler de mon pays, de ma génération. J'ai délocalisé l'histoire pour prendre du recul, m'autoriser un fantasme construit autour de la littérature, du cinéma et de la musique. Ces trois vecteurs m'ont permis de créer un décor réaliste, capable d'accueillir une fiction.


    FMLP -Les adultes ne sont pas vraiment épargnés dans vos descriptions. Grandir est-ce nécessairement céder aux compromissions en tous genres ?

    C. C -Les adultes ne sont pas épargnés, mais les adolescents non plus. Je voulais simplement montrer que la joie autant que la douleur sont des choses simples, des émotions qui se présentent en permanence, et qu'il ne faut pas fuir, mais encaisser.


    FMLP -Eddy, Kristina, ce sont des personnages trash mais avec qui il se passe vraiment quelque chose, avec qui un véritable échange s’établit. Est-ce justement parce qu’il ont refusé de céder aux convenances, à l’embourgeoisement ?
    C. C -Je ne crois pas qu'on puisse parler de convenances ou d'embourgeoisement pour les autres personnages; simplement, Eddy et Kristina ont une place à part, un charisme, une force interne qui les fait ressortir, mais qui va aussi les brûler.

     

    FMLP -Pour quelles raisons doit-on « se méfier » de Lua, « l’enfant sage » ? Est-ce à cause de sa lucidité sur le monde qui l’entoure ?

    C. C - J'ai choisi ce titre car il décrit un certain paradoxe établi dans le roman : ceux qui ont l'air calme sont les plus lucides, donc les plus dangereux. A l'inverse, ceux qui "se donnent un genre" n'ont pas de vie intérieure propre.

     

    Cécile Coulon est également l'auteure de Le roi n'a pas sommeil (Viviane Hamy), Sauvages, Le voleur de vie (Revoir).

    Catégories : Livre, Rencontres 0 commentaire
  • Une bonne raison de se tuer, Philippe Besson

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    Quelle sensation étrange que d'être immobile quand tout bouge autour de vous. Les deux personnages de ce roman, Laura et Samuel, en font l'expérience douloureuse. Parce qu'ils sont américains, que nous sommes en novembre 2008 et que leur pays-continent s'apprête à vivre un boulversement de premier ordre : l'élection d'un noir à sa tête. Tout bouillonne et s'excite, s'enthousiasme et s'inquiète. Chaque Américain se souviendra sûrement de ce qu'il faisait ce jour-là, comme une sorte de 11 septembre à l'envers. Pourtant, Laura et Samuel ne participent pas au mouvement. Ils sont ailleurs, dans d'autres préoccupations. Le monde qui change ne les concerne plus.

    Laura et Samuel ne se connaissent pas. Ils vivent dans le même pays, dans la même ville. Leurs existences sont différentes. Ils n'ont aucune raison particulière de se croiser. L'un vit un drame personnel profond et ineffaçable. L'autre n'a qu'un projet en tête : passer à l'acte, se suicider.

    Si on était dans un conte de fées, ils se rencontreraient et se sauveraient mutuellement. S'ils évoluaient dans un monde d'avant la tour de Babel, où le langage serait source de communication et non de fermeture, ils se sauveraient mutuellement. Mais l'écriture de Philippe Besson se veut plus près de la vie réelle.

    L'auteur nous offre à de nombreuses occasions un champ des possibles très large. On y croit, on espère. Et puis les ratés interviennent, rageants, inéluctables mais vraisemblables. A l'image d'une écriture efficace, sans fioriture, qui va droit au but et touche à l'essentiel. Vraisemblable elle aussi.

    Une bonne raison de se tuer, Philippe Besson (France). 10 / 18. 274 pages.

    7, 50 €

    Catégories : Livre 1 commentaire
  • Philippe Besson : Le son des mots et du silence

    230329_10151137513545950_212017152_n.jpgPhilippe Besson est l'auteur (entre autres) de Une bonne raison de se tuer, un roman à deux voix qui effleure la vanité du langage, en Californie comme ailleurs. Il répond avec une grande disponibilité aux questions de Fais-moi les poches ! sur ses personnages, la difficulté à communiquer, les conditions de l'écriture et ses influences littéraires.

    Fais-moi les poches : - Votre roman se situe aux USA. Aurait-il été transposable en France ou le décor que vous lui avez choisi était-il nécessairement celui-là ?

    Philippe BessonLe suicide est, par essence, une question universelle. L'histoire que je raconte aurait donc pu se passer presque partout. Et les femmes de 45 ans déclassées, rendues au célibat, jetées dans une forme de précarité ne sont pas l'apanage de l'Amérique. Pour autant, je tenais à ce décor car il m'est familier (je vis à Los Angeles quatre mois par an). Du reste, le Joey's Café où Laura est serveuse est le diner où je me rends tous les jours ou presque quand je suis à L.A. Enfin, j'avais envie d'évoquer l'élection d'Obama, le jour de son élection, l'électricité qu'il y avait dans l'air ce jour-là.

    FMLP - Comment expliquez-vous que la détresse de Laura aille jusqu’au désir de se suicider ? Que s’est-il cassé chez elle ?

    P. BLaura est dans une forme de résignation. Elle n'a plus rien à attendre, à espérer. Elle a été lâchée par son mari, ses enfants se sont éloignés, elle n'a pas vraiment de boulot, elle se sent inutile, elle ne sait plus où est sa place, si elle a encore une place. Alors elle préfère arrêter là. Pour moi, c'est quelqu'un qui range une pièce, éteint la lumière et ferme la porte. 

    FMLP - Ni Laura ni Samuel ne sont des êtres livrés à une solitude absolue. Qu’est-ce qui explique qu’ils le ressentent comme tel malgré tout ?

    P. BParce que L.A., par son gigantisme (15 millions d'habitants, 80 km de long) est une ville où on peut se sentir seul. Et puis, ils ont été, l'un et l'autre, délaissés, marginalisés. Ils n'ont plus grand chose à quoi se raccrocher. Elle vit dans un petit appartement, lui seul dans une villa de Venice Beach avec l'océan pour seul horizon, et la présence d'un mort, son fils. 

    FMLP - Pourquoi vos personnages ne parviennent-ils pas à se parler, à communiquer ?

    P. BParce qu'ils ne possèdent pas les mots, le langage. Ce ne sont pas des parleurs. Ce sont des taiseux. Ils ont toujours tout gardé par-devers eux, à commencer par leurs sentiments. Ils n'ont pas de sociabilité. Ce sont des êtres sauvages, à leur manière. Et ils redoutent plus que tout qu'on ne les comprenne pas, ou bien qu'on leur vienne en secours uniquement par pitié.

    FMLP - Le personnage de l’écrivain français qui écrit sur son ordinateur dans le café où travaille Laura, et dans lequel on pense bien sûr vous reconnaître, était-il important à vos yeux ? Faut-il, comme lui, s’imprégner d’ambiances et de lieux, s’immerger, pour écrire au plus juste ?

    P.BCe n'est pas mon habitude de me mettre en scène mais j'avais envie de faire une apparition dans le roman, "à la Hitchcock". Pour le reste, je ne crois pas nécessaire de bien connaître les lieux pour en restituer l'atmosphère. J'ajoute que souvent les endroits dont on parle le mieux sont ceux qu'on ne connait pas du tout, parce qu'on a la liberté de les inventer. On n'est pas corseté par le réel.

    FMLP - Dans le thème de l'incommunication comme dans votre style d'écriture, on peut penser à Marguerite Duras. Est-ce un modèle littéraire qui vous parle ?

    P. BDuras, c'est peut-être ma plus grande admiration. Peut-être même avant Proust. J'aime ces phrases où la sonorité parfois précède le sens. Et puis cette façon de dire par ellipses. Et, oui, bien sûr, cette impossibilité de dire, de se rejoindre.

    Philippe Besson est l'auteur de De là on voit la mer (Julliard), L'arrière-saison, Son frère, En l'absence des hommes, Les jours fragiles, Se résoudre aux adieux, Retour parmi les hommes, La trahison de Thomas Spencer, Un garçon d'Italie (10 / 18)

    Catégories : Livre, Rencontres 0 commentaire
  • L'ardoise magique, Valérie Tong Cuong

    51Wdkq1kqML._SL500_AA300_.jpgEcrire un roman qui débute par un suicide relève de la gageure. Comment continuer l'histoire, ne pas faire fuir le lecteur, ne pas céder à la facilité des clichés ? Valérie Tong Cuong nous invite à suivre le chemin de Mina, dix-huit ans, seule au monde et désespérée. Celle à qui on ne parle pas, celle qui ne parle pas. A ses côtés, heureusement, il y a Alice, son contraire exact : jolie, intelligente, issue d'une famille aisée. Mais malgré les apparences, et même si c'est incompréhensible pour Mina, Alice ne veut plus vivre. Alors elle va le faire, comme prévu, elle va sauter sur les rails du chemin de fer. Aucune chance d'en réchapper. Mina, elle, ne pourra pas passer à l'acte. Elle va devoir vivre avec la culpabilité et la détresse, répondre à des questions sur la vie qu'elle ne s'était pas encore posées. Et puis il y aura Sans-Larme, le jeune gothique vêtu de noir. Grâce à lui, Mina va pouvoir enfin s'ouvrir.

    Valérie Tong Cuong plonge avec une grande sensibilité dans les méandres de l'isolement et de l'adolescence. Elle nous emmène avec Mina dans une enquête désarçonnante sur la vie d'Alice, la pauvre petite fille riche qui a préféré la mort. Une disparition que Mina aura tardivement toutes les clés pour comprendre et qui lui en apprendra beaucoup plus qu'elle ne le pensait sur elle-même.

    Un roman sur la solitude extrême et sur les facultés de l'être humain à -peut-être- reprendre le dessus.

    L'ardoise magique, Valérie Tong Cuong (France). J'ai lu. 157 pages. 6, 20 €.

    Catégories : Livre 3 commentaires
  • Valérie Tong Cuong : quand l'esprit protège le corps...

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    Valérie Tong Cuong est l'auteure de L'ardoise magique. Elle a accepté de répondre aux questions de Fais-moi les poches sur l'écriture de ce roman, dans lequel l'esprit de Mina va la tromper pour mieux la sauver. Une lecture à conseiller aux adultes comme aux ados.

    Fais-moi les poches : - Pour écrire ce roman, vous avez dû vous mettre dans la peau d’une adolescente. Comment vous y êtes vous prise ? S’agit-il d’observation ou de puiser dans ses propres souvenirs ? 
    Valérie Tong Cuong : - J’ai utilisé bien sûr les réminiscences de ma propre adolescence qui fut compliquée, chaotique, intense, mais aussi l’observation de celle des autres – je m’imprègne en permanence de ceux que j’ai la chance de rencontrer, ados, enfants, adultes. 
    Il faut dire que j’ai des enfants adolescents : je baigne donc dans cet environnement qui m’a d’ailleurs inspiré également un court roman publié aux Editions du Moteur, la Battle
    Enfin, j’ajouterai que j’ai situé cette histoire à l'époque de l’adolescence, mais elle illustre avant tout un étranglement intérieur, un moment où l’on se sent au pied d’un mur infranchissable tout en étant dans l’incapacité à l’exprimer. Ce sentiment d’impasse, de solitude, d’être incompris, cette incapacité à avancer peut surgir à des moments très différents dans une vie, ce qui explique que tout le monde, quel que soit son âge, peut se sentir concerné par ce que ressent Mina, l’héroïne.

     

    FMLP - En ce moment, j’ai l’impression que les romans –français en particulier et féminins la plupart du temps- évoquent beaucoup la famille, les mères en particulier. Comment expliquer cette tendance ? 
    V. T. C  - Une hypothèse serait que l’éclatement des repères et la déshumanisation des rapports humains créent ce besoin de revenir à l’image fondatrice (et en principe protectrice, mais parfois destructrice) de la mère. Dans le même ordre d’idées, les quêtes d’identité se multiplient : beaucoup d’entre nous réalisent qu’ils se sont perdus de vue. Alors, ils ressentent le besoin de revenir à l’origine pour comprendre. Or l’origine de tout, de nos souffrances comme de nos capacités à nous défendre, réside dans la qualité de l’amour reçu (ou pas) dans l’enfance, au sein de la famille.

     

    FMLP - Dans L’ardoise magique, la « mort » d’Alice va sauver Mina, la préserver du suicide. Pensez-vous que notre inconscient puisse créer ainsi des réflexes de survie ?

    V. T. C - L’esprit est renversant dans les possibilités qu’il offre pour «protéger» le corps – la survie. Ainsi, il est admis que nous sommes capables d’occulter inconsciemment des événements de notre passé auxquels nous ne pourrions faire face. La mémoire va enfouir profondément un traumatisme, pour éviter tout simplement que nous nous suicidions. Elle reviendra seulement lorsque l’on sera assez fort pour l’affronter sans mettre notre vie en danger. Des sujets fascinants...

     

    FMLP - Repartir à zéro quand à 18 ans, on traîne déjà beaucoup de casseroles, être « résilient », ça demande beaucoup d’efforts . Où Mina va-t-elle puiser ces forces ? Avez-vous imaginé ce que va être sa vie après vos dernières lignes ?

    V. T. C - La résilience tient à différents facteurs. Le paramètre indispensable, c’est la rencontre. Seule, Mina serait incapable de modifier son point de vue. Elle resterait avec ses certitudes sombres. Mais David – « Sans-larme » va l’aider à décadrer, à revoir les choses sous un angle différent. Cependant, cette rencontre ne serait sans doute pas suffisante si Mina n’avait en elle des ressources de vie. Car malgré ses difficultés, elle a reçu de l’amour lorsqu’elle était enfant. Cet amour-là a préservé chez elle la possibilité d’aimer à nouveau la vie, et l’idée, même bien cachée, qu’elle pourrait à nouveau être aimée de son prochain. A l’issue du livre, Mina a beaucoup appris sur elle-même et sur le fonctionnement de l'être humain. Et elle sait qu'elle n'est pas condamnée à la solitude. Elle a donc les forces nécessaires pour avancer.

     

    FMLP - Etait-il important pour vous de surprendre le lecteur à la fin du roman comme vous l’avez fait ?
    V. T. C - Cette surprise était capitale dans la mesure où la narration se fait par la voix de Mina. C’est SA surprise à elle, qu’il fallait transmettre. Cela me permettait de créer un bouleversement chez le lecteur, de lui couper le souffle. Provoquer des émotions fortes, c’est un des intérêts de l’écriture romanesque.

    Photo : Delphine Jouhandeau 

    Valérie Tong Cuong est l'auteure de L'atelier des miracles  en grand format chez Lattès, La Battle, (Editions du moteur), et Providence, Big, Où je suis,  Gabriel, Ferdinand et les iconoclastes (J'ai lu), Noir dehors (Livre de poche)

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