Pour un petit garçon, quelle fierté d'avoir des parents qui dansent devant les yeux émerveillés de l'assemblée, légers comme la plume, gracieux comme la fantaisie, au son de Mr. Bojangles de Nina Simone. Quel délice d'avoir pour école une maison pleine d'amis, de soirées folles et douces, de nuits sans fin. Une vie sans contrainte, en dehors de tous les codes, avec en seule ligne de mire le plaisir, l'amour familial, la joie, le rire.
C'est dans ce décor onirique que nous emmène Olivier Bourdeaut, à la suite de ses personnages. La mère de famille, autour de laquelle la désorganisation s'enroule, porte chaque jour de l'année un nom différent, toujours superbe dans ses robes extravagantes. Le père se délecte de la folie si douce de sa femme en tenant le réel à distance, tandis que le petit garçon observe le monde avec des yeux pétillants.
En attendant Bojangles, c'est un conte. On se berce dans son ambiance vivifiante, dans sa rêverie, accompagnés par la charmante narration du petit garçon. Même quand l'atmosphère, petit à petit, se modifie.
En attendant Bojangles, Olivier Bourdeaut (France). Folio. 172 pages.
6, 60 €