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polar

  • Liquidations à le grecque, Petros Markaris

    index.jpgLe commissaire Charitos a bien du mal à faire avancer sa Seat dans les rues d'Athènes : pas un jour sans une manifestation contre l'austérité. Malgré les difficultés de circulation, la baisse des salaires, les enfants adultes et diplômés qui dépendent de leurs parents pour faire leurs courses, les défenestrations de voisins endettés jusqu'au cou, la Troïka, la Grèce continue à vivre. Et les assassins à perpétrer leurs actes. Il s'agit cette fois de banquiers décapités, sur lesquels le bourreau laisse un mystérieux "D", comme un indice de son mobile, ou du choix de ses victimes. La situation est déjà bien alarmante, et voilà que fleurissent de toutes parts des affichages invitant les Grecs à ne pas rembourser leurs dettes auprès des banques. Evénements connexes ou non ? Ce sera à Charitos de le dire.

    Outre le polar, c'est ici aussi le quotidien des Grecs sous l'austérité que Markaris nous donne à lire. Le voyage vaut le détour.

    Liquidations à la grecque, Petros Markaris (Grèce). Points. 353 pages. 7, 30 €

    Catégories : Littérature Grecque 0 commentaire
  • Olivier Truc : "Le polar, un prolongement naturel du journalisme"

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    Et voilà que le polar scandinave est annexé par un Français. Olivier Truc, installé à Stockholm depuis une vingtaine d'années, est d'abord journaliste. Correspondant en Scandinavie pour Le Monde et Le point, il connaît très bien les sujets de société propres à cette région. Il a décidé d'en faire un polar, Le dernier Lapon, un concentré de plusieurs facettes d'une société souvent montrée en modèle. Et il nous emmène bien évidemment au-delà des évidences.

     

    Fais-moi les poches - Olivier Truc, vous êtes journaliste et auteur. Vous avez souvent écrit pour la presse sur les Sami. Utiliser ce thème dans la toile de fond de votre roman, c'est aussi un moyen de communiquer sur la situation des Lapons, un sujet peu connu ?

    Olivier Truc - J’en avais l’envie depuis longtemps car je considère que la situation des Sami est trop mal connue, même dans les pays nordiques. Dans mes articles, j’ai souvent raconté le modèle scandinave, mais ce modèle, bien sûr, a ses faces cachées, moins reluisantes, et la situation des Sami illustre parfaitement la double morale qui peut sévir dans ces pays. J’ai cherché à incarner les thématiques que je voulais mettre en avant à travers des personnages afin de les rendre accessibles au plus grand nombre.

    FMLP - Le polar est-il selon vous un genre qui se prête davantage (que la presse, le livre documentaire ou le roman par exemple) à l'exposition de situations géopolitiques complexes ?

    O. T - D’abord, je dirais que le polar est un genre qui est un prolongement très naturel du journalisme, car il partage avec lui l’aspect investigation. Une démarche parallèle, avec, également en commun, un rôle de critique sociale. Ensuite, il est vrai que l’aspect roman permet de se libérer des contraintes des faits pour prendre certaines libertés avec la vérité pour la rendre plus intelligible, plus accessible, sans pour autant trahir l’esprit des situations complexes. L’important est je crois l’impression générale que le lecteur conserve en ayant refermé le livre.

    FMLP- Votre roman a-t-il été traduit en Suède ou dans un pays scandinave ?

    O.T - Le dernier Lapon est déjà sorti en Finlande et en Norvège, et il sortira bientôt au Danemark et en Suède.

    FMLP - En ce moment, écrivez-vous un nouveau roman ? O. T - J’ai fini en mars 2014 la suite du dernier Lapon. Le livre sortira en septembre 2014 toujours chez Métailié. J’ai attaqué le troisième tome, j’en suis aux prémices, à l’investigation, aux rencontres, aux voyages, toute cette partie du travail que j’adore.

    FMLP - Le dernier Lapon en film, c'est prévu ?

    O.T - Un producteur suédois a acheté une option sur le dernier Lapon et travaille sur le projet depuis un certain temps. Je garde la tête froide, beaucoup d’options ne se transforment jamais en films.

    Catégories : Livre, Rencontres 0 commentaire