La recherche de l'accord parfait : pour le musicien, ce sera entre les notes. Pour le commun des mortels, ce sera entre les choix qui s'imposent à lui au cours de son existence. Il est question de ces deux recherches dans ce roman de Gaëlle Josse.
Dans une boutique d'instruments, un pianiste de renom s'éprend de Sophie, une femme frêle, fragile, radieuse. Mais c'est beaucoup plus tard que débute le roman. Quand il l'a déjà perdue de vue, qu'il a tourné la page pour vivre avec Cristina.
Entre temps, le couple provisoire aura vécu un drame intime. Pour échapper au poids de la douleur, il aura fui, à sa façon, d'un bout à l'autre du monde pour donner des concerts. Elle sera partie aussi, direction la folie, le lâcher-prise. Et puis l'internement, la séparation de fait, la vie qui semble continuer pour lui.
Jusqu'au jour où, au hasard d'un courrier d'un admirateur mélomane, il entend parler d'une jeune femme qui écoute sa musique à longueur de journée. Cet admirateur est infirmier psychiatrique, la jeune femme en question est une de ses patientes. Le pianiste va-t-il retrouver le chemin qui le mène à Sophie ?
L'écriture de Gaëlle Josse est délicate, mesurée, un peu mystérieuse. Comme le sont les réactions de ses personnages. Un roman harmonieux, car en littérature, comme en musique, ce sont les silences qui parlent parfois le mieux.
Nos vie désaccordées, Gaëlle Josse (France). J'ai lu. 122 pages. 6, 50 €.